Le Collectif des infirmiers anesthésistes (IADE) affiche ses inquiétudes sur la Bastille de Grenoble

Ils réalisent des anesthésies en collaboration étroite avec un médecin. C'est une profession qui évolue un peu dans l'ombre des blocs opératoires. Les IADE (Infirmier Anesthésiste Diplômé d'Etat) se sentent aujourd'hui menacés. A Grenoble, ils l'ont fait savoir.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

En ce mois de décembre, le projet de Loi Santé fait des va-et-vient entre l'Assemblée et le Sénat. A Grenoble, les infirmiers anesthésistes en profitent pour se faire entendre de la population et se faire voir surtout. Durant la nuit, une banderole a été accrochée aux murs de la Bastille. Ces infirmiers affichent ainsi leur colère contre l'article 30 de cette Loi sur l'évolution des pratiques en milieu hospitalier. 


C'est la création d'infirmiers "à la pratique avancée" qui interroge ces professionnels aux 7 ans de formation et aux 2 diplômes en poche. A l'avenir, les IPA pourront aussi suivre une spécialisation, beaucoup plus courte, pour augmenter leur champ de compétence. "Ça veut dire qu'un infirmier lambda pourra être infirmier faisant fonction d'infirmier de bloc, clinicien ou en service de pédiatrie, sans suivre d'études complémentaires", expliquait un gréviste le 1er octobre dernier. "Des infirmiers urgentistes pourront ainsi intuber et faire de la petite anesthésie qui se révèle parfois la plus dangereuse", ajoute un IADE.

Ces infirmiers anesthésistes pensent aussi à leur rémunération qui risque fort de changer à long terme. "En enlevant des compétences, nous serons alors reconnus niveau bac+4, peut-être moins", expliquent-ils. 

"Nous voulons sauver notre diplôme, nos compétences et notre profession... Si le gouvernement arrive à ses fins, l'hôpital français ne sera plus en mesure de prendre en charge les anesthésies de patient avec la même qualité qu'aujourd'hui", justifie le Collectif des infirmiers anesthésistes Rhône-Alpes qui a procédé à des distributions de tracts dans les rues de Grenoble. 

Reportage Nathalie Rapuc et Yves-Marie Glo
Intervenants: Annabelle Payet, Représentante du Collectif des infirmiers anesthésistes Rhône-Alpin; Antony et Thomas, étudiants en 2ème année infirmier anesthésiste

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information