Le retour de l'avocat Me Ripert devant la cour d'appel de Grenoble

Procès Ripert, acte 2. Ce jeudi 9 juin, l'avocat grenoblois est de nouveau devant la cour d'appel de Grenoble, pour "manquements disciplinaires". Le public, retenu à l'extérieur, n'assistera pas à l'audience. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le 2 juin, devant la cour d'appel de Grenoble s'est tenu le 1er acte du procès de Me Ripert avec plus de cinquante avocats de la France entière et près de 150 personnes venues apporter leur soutien au défenseur grenoblois. Il s'agissait de dénoncer "les dérives judiciaires" et les "méthodes scandaleuses" utilisées à l'encontre de l'avocat, "pour le faire tomber!", selon eux. Lors de cette longue journée, seules la forme et la procédure avaient été évoquées.

L'avocat grenoblois comparaît à la suite de problèmes de discipline lors d'un procès, pour un courrier injurieux à l'administration pénitentiaire et pour avoir voulu défendre des clients alors qu'il était suspendu. Pour tous ces faits, il avait été relaxé par le conseil régional de discipline, mais le parquet général a fait appel. 

Lors de la première audience, des avocats ont demandé le dépaysement du procès, jugeant la cour d'appel de Grenoble "partiale". La défense a également réclamé la récusation des magistrats. 

Ce jeudi, nouvelle séance. Cette fois, elle ne se déroulera pas en public, afin d'assurer le calme des débats. Seuls 30 à 40 avocats ont pu rentrer dans la salle. D'où la salve de Me Ripert: "ils ont interdit l'accès au public car ils ont honte de m'avoir suspendu illégalement."


D'emblée, on apprend que la cour de cassation a rejeté la demande de récusation des magistrats.  


Les premiers échanges portent sur la publicité des débats. La défense dit vouloir faire constater que le public est retenu dehors mais l'huissier doit être mandaté par le président! L'affaire tourne au casse-tête, elle bute sur une règle évoquée par les avocats de Me Ripert: le public ne peut être interdit que sur décision de l'accusé, or Ripert demande sa présence.


Me Ripert a eu un vif échange avec le procureur général, Paul Michel, qu'il a coutume d'appeler "monsieur Paul", référence explicite à Paul Touvier, chef de la Milice lyonnaise durant l'occupation.

"Je demande que mon nom soit respecté", s'est énervé le magistrat, tandis que Me Ripert lui répondait sur un ton ironique avoir voulu faire référence à "l'apôtre et à personne d'autre parce que pour moi vous êtes surmonté d'une auréole".



Récit de Céline Aubert

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information