Sur le plateau de France 3 Alpes, le préfet de l'Isère est revenu ce mercredi 21 octobre sur les événements de Moirans. A ceux qui s'interrogent sur l'absence d'interpellations au plus fort des violences, il répond : " l'essentiel était la qualité des preuves à apporter".
"Il était d'abord important de figer la situation, de rouvrir la circulation, de dégager la voie ferrée, nous l'avons fait grâce aux sapeurs-pompiers, ce sont les consignes que j'ai données. C'était ma première préoccupation, rétablir l'ordre" a argumenté le préfet qui ajoute " l'important était que la justice puisse prendre ses décisions non pas sous, mais sans la pression de la rue".
Pourquoi les forces de l'ordre n'ont-elles interpellé personne pendant ou même au lendemain des événements? " Parce que nous nous sommes attachés à la qualité des preuves à apporter. J'aurais pu arrêter 20, 30 personnes hier soir, c'est facile vous savez. Elles auraient été relâchées au bout de deux heures. On ne peut pas faire n'importe quoi, arrêter n'importe qui. Nous avons emmagasiné des preuves, l'enquête va se poursuivre, sous l'autorité du Parquet de Grenoble".
Quel type de preuves? "Nous avons récolté des photos, des vidéos. Les responsables des émeutes étaient certes pour certains cagoulés et gantés, mais pas tous."(...) il ne faut pas que s'installe dans les esprits que le fait de casser et d'incendier peut influencer la justice, pour obtenir ce qu'elle doit décider souverainement" a conclu Jean-Paul Bonnetain qui a par ailleurs confirmé que le jeune détenu dont la communauté des gens du voyage réclamait la libération, pour qu'il assiste aux obsèques de son frère, avait été transféré dans la nuit-après la mutinerie de la prison d'Aiton où il était incarcéré- à Villefranche-sur-Saône.
Extrait du 19/20 de France 3 Alpes