Les faits remontent au mercredi 6 avril. C'est une conseillère municipale qui a découvert le désastre. Dans les cimetières de la petite commune rurale, une quinzaine de tombes ont été profanées.
Au lendemain du triste constat, Michel Bellin-Croyat, le maire de la Chapelle-du-Bard, a porté plainte à la gendarmerie d'Allevard. La brigade saisie de l'enquête, est venue dans l'après-midi effectuer des prélèvements d'empreintes sur les lieux.
C'est en fait une conseillère municipale qui se rendait sur la tombe de son beau-frère, récemment inhumé, qui a découvert les dégâts. La Chapelle-du-Bard a 2 cimetières. Dans le plus récent, plusieurs tombes ont été endommagées avec des plaques funéraires brisées ou renversées, ou même inversées. Mais c'est dans le plus ancien que les dégradations ont été les plus importantes, "les plus choquantes", explique le maire, "avec manifestement une connotation religieuse, même si aucune inscription n'a été relevée, mais tous les crucifix, toutes les croix ont été brisées, tous les signes catholiques étaient visés, tout a volé en éclat".
Reportage Daniel Despin et Franck Céroni
Et Michel Bellin-Croyat dit son incompréhension: "Nous sommes une toute petite commune rurale, nous sommes à peine une centaine d'habitants, à mener une vie tranquille (...) ici, il n'y a que la forêt, des vaches, des cerfs. (...) Les cimetières ne sont pas fermés la nuit, on pousse juste la porte, et puis de toute façon, les murs ne sont pas bien compliqués à enjamber, et on ne pense pas à ce genre de vandalisme."
Le maire de la petite commune a en tout cas joint personnellement toutes les familles concernées: "certaines sont déjà venues remettre en état les tombes des leurs, mais dans l'ancien cimetière on ne peut pas retrouver tous les héritiers. La plus ancienne sépulture date de 1900."