Une surveillante du centre pénitentiaire de Saint-Quentin Fallavier a été agressée par un détenu, le mercredi 25 novembre, en fin d'après-midi.
Ce mercredi, une Première Surveillante (une gradée de l'équipe avec au moins 10 ans d'expérience) de Saint-Quentin Fallavier a été violemment agressée par un détenu placé en cellule disciplinaire. La veille, l'homme, souffrant de troubles psychologiques, avait forcé la porte de sa cellule et affirmé qu'il n'en resterait pas là. Il a profité d'un moment de solitude de la gardienne, lors du service du repas, pour prendre son stylo et essayer de l'enfoncer à plusieurs reprises dans sa carotide. Les raisons de son acte n'ont pas été établies.
Un lieutenant et un surveillant sont intervenus avant que le détenu n'ait réussi à prendre sa victime en otage, comme il le souhaitait. La surveillante devra rester chez elle, le temps d'un arrêt de travail afin de se remettre du traumatisme qu'elle a subi. L'un des principaux syndicats, l'Ufap Unsa-Justice rappelle que ce type d'agression est récurrent. Sur une année, au niveau national, 4500 agressions et 18 prises d'otages ont eu lieu en milieu carcéral.
Pour Alain Chevallier, secrétaire général adjoint de ce syndicat, le manque de personnel est l'une des raisons principales de l'augmentation de ces agressions. Un surveillant peut se retrouver seul pour s'occuper, selon les jours, de 10 à 70 voire 80 détenus. Et il conclut : "En ce moment , l'état d'urgence, c'est partout mais pas en prison".