Malgré l'accord trouvé entre les producteurs de lait et Lactalis mardi 30 août, le prix de la tonne de lait reste faible et les éleveurs se préparent à de futures crises. Certains diversifient leur offre, par exemple en fabriquant des glaces...
Leur marque naissante a pris le nom de l'une de leurs vaches, "Divine glacée". Quoi de plus adéquat, pour des glaces artisanales ? Frank et Frédéric Terrier, éleveurs isérois, utilisent le lait de leur exploitation familiale pour produire des crèmes glacées.
De la crème jusqu'aux oeufs en passant par les fruits et produits parfumant leurs neuf variétés, tout est naturel. Les deux frères mettent un point d'honneur à n'utiliser ni arôme chimique, ni colorant, et n'injectent pas non plus d'air pour gonfler artificiellement le volume de leurs glaces. "C'est des glaces où y a très peu d'air, assure Frank Terrier, et c'est de l'air qui est incorporé mécaniquement. Ce n'est pas de l'air injecté, donc les glaces font entre 700 et 900 grammes selon le parfum."
Reportage de Xavier Schmitt, Didier Albrand et Mélanie Ducret.
Avec 250.000 litres de lait par an, provenant d'une quarantaine de vaches, cette activité secondaire n'utilise qu'1% de leur production laitière. Avec des ventes dans les campings ou les restaurants, elle pourrait se révéler salvatrice dans ce secteur en crise. : "Malheureusement les crises laitières, ça revient tous les deux ou trois ans, regrette Frédéric Terrier; là ça fait deux ans de suite qu'on souffre, quand même."
Si le prix a été élevé à 280 euros mardi 30 août suite à l'accord signé entre Lactalis et les producteurs de lait, contre 256,90 euros la tonne en juillet, les éleveurs restent en difficulté.