Tout est parti d'une plainte déposée par la famille d'une fillette de 10 ans souffrant de symptômes anxio-dépressifs. D'après l'enfant, son instituteur de Cessieu aurait des comportements plutôt "limites". Il a été placé en garde à vue pour harcèlement sexuel et gestes répétés sur mineur.
Si l'affaire n'a rien à voir avec la tristement célèbre affaire de viol du directeur d'école de Villefontaine, elle a de quoi soulever l'interrogation. D'ailleurs une enseignante avait tenté de donner un signalement du collègue en question, lorsque l'affaire de Villefontaine avait éclaté.
Point de viol toutefois dans le cas de l'école du Château à Cessieu. Il s'agirait plutôt de gestes et de propos déplacés, à caractère sexuel ou autoritaire.
Tout est parti d'une fillette de 10 ans, élève de la classe de CM2 dudit enseignant. Depuis plusieurs semaines, la jeune fille était suivie pour des symptômes anxio-dépressifs dûs d'après elle au comportement de son professeur.
Entendue par la gendarmerie, un médecin psychiatre et par sa famille, elle a rapporté des propos tels que "tu n'as qu'à la prendre en photo à poil et mettre la photo sous ton oreiller tu dormiras tranquille"... Ou encore "finissez de travailler comme ça vous irez faire ce que vous avez à faire sous la couette"...
La fillette a également raconté que le professeur avait agressé deux élèves. Une fille qu'il aurait brutalement sortie de la classe parce qu'elle avait répondu, et qui aurait saigné du nez. Mais cet enfant ne se souvient pas de l'épisode. Puis un garçon qu'il aurait fait sortir de la classe en lui donnant des coups de pied.
Le 19 mai, la famille de la fillette a porté plainte.
Depuis ce matin, le professeur des écoles est en garde à vue. L'ensemble de sa classe a par ailleurs été entendue.
L'instituteur âgé de 50 ans était surveillé, suivi par l'Education nationale depuis plusieurs années. En 2003 à Saint-Blandine dans le Rhône, il avait fait l'objet d'une plainte après avoir manqué gifler un élève. Il est considéré comme ayant des attitudes déplacées, par exemple il montrait à la classe des films historiques interdits aux moins de 12 ans, ou suivait du doigt le motif sur le t-shirt d'un élève...
D'après la fillette il avait ce comportement depuis la rentrée de septembre, mais celui-ci se serait agravée après les vacances de Pâques.
Sa garde à vue va être prolongée pour "harcèlement sexuel et propos répétés sur un mineur de moins de 15 ans". Demain les parents des jeunes élèves vont être entendus à leur tour.
