La prise d'otage aura duré huit heures : le GIGN est parvenu à maîtriser le forcené et à libérer le psychologue. Un détenu le retenait avec une arme artisanale pour protester contre le traitement de l’administration pénitentiaire.
La prise d'otage aura duré huit heures : le GIGN est parvenu à maîtriser le forcené et à libérer le psychologue. Un détenu le retenait avec une arme artisanale pour protester contre le traitement de l’administration pénitentiaire.
#ensisheim: un détenu détient et menace un psychologue de la prison depuis le milieu de la matinée pic.twitter.com/0Nh9cdfZbp
— France 3 Alsace (@F3Alsace) June 30, 2016
L’affaire cristallisant la colère du détenu remonterait au mois de mai dernier, quand le père de celui-ci est décédé. «J’avais une autorisation pour assister aux obsèques à la morgue de Colmar de 9h30 à 11h30. En fait, je n'ai pu rester que 20 minutes et on ne m'a pas laissé approcher du cercueil. Les gendarmes m'ont fait partir de force alors que je ne posais aucun problème", aurait affirmé le prisonnier, originaire de Soultz, incarcéré depuis un an à Ensisheim.
Il aurait ajouté avoir porté plainte contre le PSIG de Mulhouse. "On m'a fait comprendre que si je ne la retirais pas, je ne pourrais pas aller sur la tombe de mon père à Réguisheim. C'est pour ça que je fais cela aujourd'hui" aurait-il ajouté.
Les menaces du détenu étaient prises très au sérieux car l'homme était considéré comme dangereux et pouvant passer à l'acte : il a déjà été condamné à diverses reprises pour des faits de vols, vols en réunion et outrages. Il a aussi été poursuivi pour deux affaires similaires : une prise d’otage en prison à Toul en 2014, là encore sur un personnel médical selon les représentants syndicaux de l'administration pénitentiaire, et une agression dans celle de Metz-Queuleu.
Intervention d'une quinzaine de membres du GIGN par hélicoptère
Dès le début de la prise d'otages, le personnel de la prison avait entamé des négociations pour tenter de raisonner le forcené pour qu'il libère son otage. Peu avant 16h, au tour du GIGN d'intervenir : 15 membres du groupement d'élite sont arrivés depuis Paris par hélicoptère, ont pris le relais des négociations et ont donc mis près de trois heures à maîtriser le forcené.
Tout le quartier avait été bouclé. Une cellule de crise avait été mise en place au sein de la Centrale. Se sont également rendus sur les lieux : le procureur de la République, des responsables régionaux de la gendarmerie, le sous-préfet et la direction régionale de l'administration pénitentiaire et une trentaine de gendarmes.
#ensisheim : procureur, sous-préfet et directrice regionale de l'ad. pénitentiaire à l'intérieur de la prison pic.twitter.com/PoTHRjI1HR
— France 3 Alsace (@F3Alsace) June 30, 2016
Le forcené devrait être rapidement mis en examen pour ces faits. Avant sa prise d'otage, il était libérable en 2017.
Le récit de cette prise d'otage avec notre équipe présente toute la journée sur les lieux
Récit des faits avec David Meneu et Philippe Dezempte
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