Après des années d'études, d'expérimentation et d'analyses des eaux, les autorités de l'Etat donnent leur feu vert aujourd'hui au retour de l'ostréiculture dans les marais salants du Médoc. Une activité qui faisait vivre de nombreuses familles jusqu'à la fin des années 60.
Ca y est, c'est officiel, les marais salants le long de l'estuaire de la Gironde vont pouvoir devenir des parcs ostréicoles.
Huit professionnels comptent se lancer dès le mois de septembre. Ils achèteront les naissins du bassin d'Arcachon et affineront leurs huîtres dans les eaux de la Gironde.
Bertrand Young, qui expérimente son huître depuis de nombreux mois à St Vivien du Médoc, est plutôt satisfait du rendu : "on est sur une huître en quantité de chair très importante" affirme t-il. Il espère produire 15 tonnes par an, en plus des gambas et des coques.
"L'intérêt c'est que l'affinage va permettre une plus-value sur l'huître et générer de l'activité et de l'emploi".
Cette activité ne sera pas nouvelle dans le Médoc. Entre le 19ème et le 20ème siècle, de nombreuses familles vivaient de l'ostréiculture. En sont témoins les cabanes ostréicoles que l'on peut voir un peu partout, comme dans le port de Goulée qui ressemble à s'y méprendre à celui de Gujan-Mestras sur le bassin d'Arcachon.
A l'époque on comptait 500 hectares de parcs à huîtres et une main d'oeuvre très importante. Mais tout s'est arrêté à la fin des années 60 quand il a été question d'installer une importante raffinerie au Verdon. C'était avant le choc pétrolier.
Aujourd'hui les analyses de l'eau ne font apparaître aucune pollution particulière qui pourrait empêcher cette relance de l'activité.