Les Bordelais prennent possession du "Pibal", le vélo-patinette signé Starck

Les premiers Pibals ont été livrés hier, lundi, à leurs détenteurs. Conçus par le designer Philippe Starck, ces vélos-patinettes doivent à terme remplacer les 3.500 vélos mis gratuitement à disposition depuis 10 ans par la mairie de Bordeaux.

Le nom est inspiré de l'alevin de l'anguille, la Pibale, pour sa fluidité de mouvement. L'idée celle d'un hybride, qui permet de passer rapidement d'un mode cycliste à un mode piéton-patinette, pour s'adapter au centre-ville de Bordeaux, où cyclistes et piétons se côtoient et souvent se frôlent.

Fabriqué en aluminium par l'usine Peugeot à Romilly-sur-Seine (Aube), le Pibal est doté d'un repose-pied évoquant la patinette, d'un ample porte-bagages, et de petites astuces comme une bande réfléchissante sur les pneus jaunes, au contraste marqué avec le cadre gris.


C'est ce design qui a séduit les 160 premiers détenteurs, tirés au sort. Lundi, seuls 20 nouveaux vélos ont été remis, les 140 prochains le seront dans la semaine.
Puis, en septembre, 200 autres seront mis à disposition pour, à terme, remplacer les 3.500 vélos que la mairie de Bordeaux prête gratuitement. 
Simon Villain découvre son Pibal. Il est enthousiaste : 

"Il est jaune flashy, c'est très sympa même si ça choque un peu car on n'a pas l'habitude de les voir, mais ils vont bientôt se fondre dans le paysage avec les autres vélos de Bordeaux". 


 "Il va falloir apprendre à faire decette patinette car elle est différente de celle pour enfants", précise-t-il, estimant
que "Bordeaux est une ville adaptée pour le vélo
".

Ce "vélo urbain du futur", comme le qualifie Alain Juppé, le maire de Bordeaux, coûte 420 euros à la ville. 
La difficulté majeure, avait expliqué Philippe Starck lors de la présentation des premiers prototypes, a été de "réaliser une patinette, qui requiert en fait un vélo +coupé en deux+, tout en gardant une rigidité, sans déborder sur le poids
ou le prix. Changer l'architecture d'un vélo, ça ne se fait jamais, et on comprend pourquoi
", avait ajouté le designer, qui a collaboré à titre gracieux, inspiré de suggestions de Bordelais.


Peugeot avait accepté sa réalisation "pour montrer qu'on peut toujours revisiter le concept du vélo", même si la marque, présente dans les cycles depuis 1882, attend davantage du Pibal un impact d'image que de retombées commerciales.

Selon la mairie de Bordeaux, la pratique du vélo a triplé en 10 ans et la ville, avec plus de 10 % des déplacements quotidiens de ses habitants à vélo, s'est hissée dans le peloton de tête des capitales cyclables.
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