Le 23 juillet les députés se prononçaient sur le projet de réforme territoriale en première lecture . Cette nouvelle carte suscite dans le Lot-et-Garonne de très nombreuses réactions des acteurs politiques et économiques. Leur volonté : un rattachement à Midi-Pyrénées.
En Lot-et-Garonne, la bataille est engagée avant que la reforme ne passe au Sénat en septembre. Un pétition a donc été lancée par l’élu (UDI) Bernard Lusset.
« J’en veux à Alain Rousset à la fois parce qu’il est le président de notre région mais aussi parce que en tant que président de l’Association des régions de France il a été un des acteurs majeurs qui ont été consultés par le Président de la République au moment de l’élaboration de cette loi. Et c’est autour de l’action d’Alain Rousset qu’il y a eu une absence totale de débat sur le contour régional », explique l'élu.
Autour de lui, l’ensemble de la classe politique semble être sur la même logique, celle d’un axe Aquitaine/Midi-Pyrénées.
Les acteurs économiques, à l’image de la CCI, sont eux aussi tournés vers Toulouse.
« Agen est à la fois proche géographiquement de Toulouse ou Bordeaux. Et même si nous sommes en Aquitaine nous avons aussi une ouverture vers le toulousain et vers le développement économique qu’il y a toujours eu vers Toulouse », explique Laurent Garrigues chef d’entreprise.
Sa société, numéro 1 de la façade vitrée industrielle en Aquitaine, fait 40% de son chiffre d’affaire annuel en Aquitaine et Midi-Pyrénées. On comprend donc sa réaction.
Économiquement les deux régions ont toujours eu des liens voir des points communs. L’industrie aéronautique les rapproche. D’un point de vue agroalimentaire aussi, les deux régions sont liées. Le label « Sud Ouest », créé il y a déjà quelques années, en est la preuve.
Voyez le reportage de Marie Neuville et Benoit-Pierre Morin :