"Si la gauche n'est pas rassemblée, elle ne sera pas présente au second tour" de 2017, a averti le député des Landes, Henri Emmanuelli. "2017 ne sera pas 2002, ce sera beaucoup plus dangereux", a-t-il dit.
Et de mettre en garde aussi la direction du PS contre une "erreur" si elle voulait retarder la date du prochain congrès du parti (il réclame qu'il se tienne en 2015) en tablant sur un exode des militants, seuls restant "les résignés" n'ayant "plus envie de combattre".
"Dans cette hypothèse-là, il n'y aurait de victoire pour personne", mais "des risques de voir une scission" au parti.
Autour de Benoît Hamon, Un monde d'avance, le courant de l'aile gauche du PS tenait son l'université d'été ce week-end à Vieux-Boucau dans les Landes.
"si tu n'y crois plus, laisse nous faire !"
Hier Benoît Hamon avait donné le ton. Il avait assuré "ne pas être dans l'opposition" au gouvernement L'ex-ministre de l'Education a déclaré hier vouloir que la gauche "retrouve la confiance avec le peuple" dans les deux ans et demi qui viennent. "On va parler de la question la plus évidente qui se pose à la gauche, c'est comment en deux ans et demi la gauche retrouve la confiance du peuple, une confiance qu'elle a perdue et qui mérite qu'on travaille", a-t-il affirmé.
"Je respecte le Président de la République, je respecte le Premier ministre, je respecte leurs choix, je ne suis pas dans l'opposition. Il n'y a pas un socialiste ici qui est dans l'opposition, à ranger du côté de ceux qui aujourd'hui veulent combattre la gauche"
"Mais on veut qu'elle réussisse la gauche. Incontestablement, les Français ne comprennent pas un certain nombre de nos décisions", a souligné M. Hamon, sorti du gouvernement fin août en même temps qu'Arnaud Montebourg après leurs propos sur la politique économique gouvernementale.
Selon lui, "on est, nous, en situation parfois d'apparaître sur la défensive sur un certain nombre de principes, de valeurs - la solidarité, la redistribution, le rôle de l'Etat - là où je pense qu'il n'a jamais été aussi évident, raisonnable et simple d'être de gauche".
"Quand on est de gauche, il faut pouvoir défendre un certain nombre de positions sans avoir peur de ceux qui inévitablement vont vous critiquer", a-t-il dit, en citant le Medef."Je redis mon désir qu'on (...) soutienne le pouvoir d'achat car si demain on ne peut pas donner aux Français les moyens de consommer, il n'y aura pas de redémarrage de l'économie française"
Son message ? "La même chose que ce que je disais quand j'étais à l'intérieur du gouvernement, j'essaie d'être cohérent et constant dans mon expression".