Le ministre de la Défense a discuté mercredi avec son homologue indien des modalités d'acquisition des 36 avions. Depuis l'annonce de la commande, le gouvernement indien a mis un terme aux négociations exclusives entamées en 2012 avec Dassault. New Delhi souhaitant un accord entre gouvernements.
Le chef du gouvernement indien Narendra Modi a annoncé mi-avril lors de sa visite en France l'achat de 36 appareils fabriqués en France, tout en précisant que les "termes et conditions" devraient être négociés par les deux pays dans les semaines suivantes.
Pour cette raison, M. Le Drian s'est entretenu mercredi à New Delhi avec son homologue indien, Manohar Parrikar.
"Les deux ministres de la Défense ont discuté des modalités permettant de trouver un accord inter-gouvernemental rapide sur ce sujet", selon le communiqué. "Les deux parties ont décidé de mettre en place des équipes pour en déterminer les détails dans un temps limité".
Après l'annonce par Modi de la commande de Rafale fabriqués en France, le gouvernement indien a mis un terme aux négociations exclusives entamées en janvier 2012 avec Dassault pour l'achat de 126 appareils, dont 108 fabriqués en Inde, les discussions achoppant sur le coût.
New Delhi veut désormais que toute commande passe désormais par un accord entre gouvernements.
Des ventes en rafales
Ces négociations interviennent alors que Dassault a signé lundi un contrat de vente de 24 avions de combat Rafale au Qatar pour 6,3 milliards d'euros après avoir conclu en février un premier contrat avec l'Egypte pour 24 appareils.
L'Inde a lancé au cours des dernières années un vaste programme de modernisation de ses équipements militaires, en particulier pour tenir la dragée haute à ses voisins et rivaux, le Pakistan et à la Chine.
Mais nombre de contrats d'équipements se sont enlisés dans les méandres de la bureaucratie indienne, certains étant entachés de soupçons de corruption.