La Depakine, ce médicament prescrit contre l'épilepsie serait dangereux pour le fœtus. Des centaines d'enfants seraient victimes de malformations à cause du traitement. Des enquêtes sont ouvertes et les familles témoignent.
Un nouveau scandale sanitaire
Les dangers liés à la Dépakine, cet anti-épileptique étaient connus dès le début des années 80. Et pourtant les futures mères n'ont été réellement informées des risques pour le fœtus qu'en 2015.Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris.
Le Vidal, la bible des professionnels de santé français, déconseille pourtant depuis 2006 le recours à cet antiépileptique pendant la grossesse. Diverses études scientifiques, dont les conclusions sont reprises par l'Agence européenne du médicament en novembre 2014, évaluent à 11% le risque de malformations (dont le spina bifida) et à 30 à 40% le risque de troubles du comportement liés à la prise de Dépakine. Selon Le Figaro, Sanofi enregistrait, dès 2001, 56 cas de troubles comportementaux chez des enfants exposés in utero.
Comme toutes les autres familles engagées dans une procédure contre Sanofi et les autorités sanitaires françaises, les parents de Louis sont représentés par l'avocat Charles-Joseph Oudin, qui s'est illustré dans l'affaire du Mediator.
L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) indiquait en décembre 2014 dans un courrier destiné aux professionnels de santé que "les enfants exposés in utero au valproate présentent un risque élevé de troubles graves du développement (jusqu'à 30% à 40% des cas) et/ou de malformations congénitales (environ 10% des cas)".
A Martillac en Gironde, une famille témoigne. Les trois enfants souffrent de malformations.
Le reportage de Jean-Pierre Stahl et de Bernard Hostein-Aris
La Depakine, ce médicament prescrit contre l'épilepsie serait dangereux pour le foetus. Des centaines d'enfants seraient victimes de malformations à cause du traitement. Des enquêtes sont ouvertes et les familles témoignent