Toxicomanie : une "salle de shoot" en expérimentation à Bordeaux en 2016

L'expérimentation de salles de consommation à moindre risque, appelées parfois "salles de shoot", est prévue à Paris et Strasbourg dès le premier trimestre 2016, et une autre interviendra à Bordeaux au cours de l'année, selon un rapport parlementaire rendu public ce mercredi 9 décembre.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le principe de l'expérimentation des salles de consommation à moindre risque a été adopté par l'Assemblée nationale et le Sénat en première lecture. Le texte est actuellement en fin de discussion au Parlement. Il prévoit une expérimentation de six ans à compter de la date d'ouverture de la première salle.

"Un démarrage est prévu à Paris (à proximité de l'hôpital Lariboisière) et Strasbourg dès le premier trimestre 2016, et à Bordeaux au cours de l'année 2016", a précisé mercredi le Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques dans son rapport sur la mise en oeuvre des conclusions présentées en novembre 2014 par deux députés sur "l'évaluation de la lutte contre l'usage de substances illicites".

Des salles réservées aux usagers majeurs qui apportent leur propre produit


Ces salles, destinées à des toxicomanes très désocialisés pour éviter qu'ils se droguent dans la rue, ne pourront accueillir que des usagers majeurs, qui apporteront leur propre produit pour leur seule consommation sur place, sous supervision d'une équipe de professionnels de santé.

Dans leur rapport de 2014, la députée socialiste Anne-Yvonne Le Dain et le député LR Laurent Marcangeli divergeaient sur le sujet. Mme Le Dain était favorable à ces salles, tandis que M. Mercangeli refusait leur ouverture.

Vers la transformation du délit d'usage de cannabis en contravention ?


Constatant que la politique de prohibition adoptée par la France depuis 1970 n'a pas empêché la hausse de la consommation de drogues, les deux auteurs, s'étaient par contre accordés "a minima" sur le principe de transformer le délit d'usage de cannabis en une contravention de troisième classe (d'un montant maximal de 450 euros).

Mais l'idée, adoptée au Sénat, a été supprimée par l'Assemblée, qui attend des propositions gouvernementales, note le comité d'évaluation, précisant qu'un groupe de travail mandaté par le Premier ministre examine "une éventuelle réforme".

Mais "il semble difficile de concilier une contravention de troisième classe avec le maintien de certains éléments de l'individualisation de la peine comme le traitement de la récidive ou l'orientation sanitaire des consommateurs dépendants", note le comité qui propose comme "conciliation possible", la "contravention de cinquième classe que la loi pourrait constituer en délit en cas de récidive".
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information