Novice en politique cette ancienne dirigeante de grosses entreprises telles Endemol monde ou Canal+ mènera la campagne des Régionales pour la future grande région S-O Atlantique. Elle a été désignée hier par l'UMP. Entretien avec celle qu'Alain Juppé verrait bien lui succéder à la mairie de Bordeaux
Virginie Calmels, 44 ans, est le symbole d'une nouvelle génération que veut mettre en avant la droite républicaine. Au grand damne de certains tels Henri Guaino ou Michèle Alliot-Marie hostiles à son investiture. Ils ont dû se faire une raison et se plier au choix d'Alain Juppé validé par Nicolas Sarkozy.
Car l'adjointe à l'économie du maire de Bordeaux n'a aucun passé politique, n'a jamais été élue et n'est pas encartée à l'UMP.
Les ténors, tels Jean-Pierre Raffarin ou Dominique Bussereau en région Poitou-Charente, auraient logiquement pu être désignés à sa place.
"C'est une nouvelle répartition des rôles et un changement de génération que nous devons préparer en tant que "séxa" " explique Dominique Bussereau avec le sourire. "C'est une excellente candidature. Une femme, jeune, à la tête d'une liste très renouvelée" ajoute Jean-Pierre Raffarin à la sortie de la commission d'investiture.
Virginie Calmels a donné sa première conférence de presse quelques heures après sa désignation. Ravie, tout sourire, elle dit aimer les défis même si elle reconnaît que battre Alain Rousset n'est pas un challenge facile.
"Je porte une sorte de renouveau et de différence par rapport à des profils plus classiques" dit-elle. Rassurante quand à son manque d'expérience en politique, elle souligne qu'elle "a dirigé de grands groupes, et la région est un gros budget avec des enjeux stratégiques, humains, et de vision de rassemblement de trois grandes régions".