Christine Bouffière est à la tête du groupement de gendarmerie de Mont-de-Marsan depuis deux ans et demi. Cette mère de famille trentenaire dirige une brigade de 120 personnes. Elle est l'une des 430 femmes officiers de la Gendarmerie Nationale.
Ce qui lui plaît dans son métier "c'est la diversité du quotidien" nous confie cette jeune commandante blonde aux yeux bleus, qui supervise quatre communautés de brigades de la compagnie de Mont-de-Marsan. "Quand on se lève on ne sait pas ce qui va se passer dans la journée. ce côté inattendu et diversifié est très plaisant".
De la coordination des enquêtes judiciaires à la lutte contre l'insécurité, son métier apporte en effet chaque jour son lot de surprises et de dangers.
C'est dans les années quatre vingt que les femmes ont commencé à recevoir des responsabilités d'officiers dans la gendarmerie. Il a fallu s'imposer au départ, mais aujourd'hui cela ne sembe plus poser de problème. "Je n'y pense même plus" nous assure Christine Bouffière. "Hommes ou femmes, ce sont des collègues, je ne fais pas la distinction. J'essaie de voir les compétences et les qualités humaines des uns et des autres".
Son commandant en second, le lieutenant-colonel Gilles Gautheur, reconnaît une vraie évolution dans les mentalités de sa corporation. "Avoir des personnels féminins je pense que c'est une claque à tous les clichés des années 80" nous dit-il, "où on pensait qu'une femme n'était pas en capacité d'endosser le masque de l'autorité".
A Moint-de-Marsan, la compagnie de gendarmerie compte 20% de femmes.
Regardez le reportage de Ludivine Tachon et Jean-Yves Pautrat :
