Le Croiseur Colbert de retour à Bordeaux...

...pour être démantelé au port de Bassens. Il attendait jusqu'alors au cimetière de bateaux de Landévennec. Le bâtiment de la Marine Nationale, en service de 1956 à 1991, était devenu un navire-musée sur les quais de Bordeaux, entre 1993 et 2007. Il devait prendre la mer ce mardi vers Brest.


Il avait quitté Bordeaux en 2007 et attendait depuis à Landévennec, dans le Finistère, sa déconstruction, qui sera conduite par Véolia Environnement comme c'est le cas pour le bâtiment La Jeanne d'Arc. C’est le désamiantage qui sera long et compliqué sur le Croiseur. Et le plus coûteux : entre le Jeanne d’arc et le Colbert, le contrat de déconstruction s’élève à 11,5 millions d’euros.

En partance

D'après le journal breton Le Télégramme, la coque va être remorquée jusqu'à Brest, ce mardi, si les conditions météorologiques le permettent (sinon mercredi ou jeudi).
Une fois dans le port de commerce, deux mois seront nécessaires à sa préparation et dépollution avant de le remorquer vers Bordeaux-Bassens vers la fin du mois de mars.  Car il faudra équiper cette coque d'éclairages mais aussi boucher les brèches et vider l'eau accumulée...

Une fin de vie houleuse

Amarré quai Bacalan dans le port de Bordeaux en juin 1993, le Croiseur est devenu une navire-musée. Classé monument historique, il était le bateau musée le plus visité de France en 2004. Un musée privé qui appartenait à l'État mais dont la gestion était concédée à une association, Les Amis du Colbert.

Mais le bateau, qui avait déjà fait son temps militaire, se dégradait à vue d'oeil contrairement aux quais de Bordeaux qui, eux, connaissaient une nouvelle jeunesse...

Le Colbert coûte cher à entretenir et devient objet de polémique pour les Bordelais. Une associations de Bordeaux dont celles de riverains dont l'association nommée Coulons le Colbert qui présenta une liste aux municipales de 1995 en prenant comme cheval de bataille l'éviction du bateau génant... 

En 2007, il appareille vers le cimetière de bateau breton de Landévennec. Et, ironie de l'histoire, c'est à Bassens qu'échoueront les 8500 tonnes de sa coque...
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