Nicolas Bonnemaison se prépare avant d'être rejugé en appel à Angers

Le procès en appel de l'urgentiste bayonnais s'ouvrira lundi 12 octobre devant la Cour d'Assises du Maine-et-Loire. Poursuivi pour euthanasie active sur sept patients en fin de vie, il avait été acquitté en 2014. Ce nouveau procès qui s'annonce encore une fois très éprouvant va durer deux semaines.

Après l'annonce de l'acquittement du docteur Bonnemaison, le ministère public qui avait requis 5 ans de prison avec sursis, avait décidé de faire appel.

Parmi les familles de patients décédés, deux ont décidé de se constituer parties civiles. Celles qui n'avaient pas été mises au courant de l'acte d'euthanasie sur leurs parents. 

"Un deuxième acquittement serait mal vécu par eux" assure maître Bernard-Franck Macéra, avocat de la famille Iramuno. "Ce sont des victimes. Ils souhaitent être reconnus comme tels".

Même sentiment pour Thierry Cazes, l'avocat d'Yves Goeffroy dont le père est décédé.

"Mon client n'a pas été consulté ni avisé. Il savait son père dans le coma, donc il ne souffrait pas." Il souhaite "qu'au moins le docteur Bonnemaison soit reconnu coupable du décès de son père". 


Face aux parties civiles et au ministère public, d'autres familles ont elles décidé de soutenir l'urgentiste aujourd'hui radié de l'ordre des médecins. "J'ai deux mots qui me viennent à l'esprit, c'est acharnement et incompréhension. On a remercié le Docteur Bonemaison parce qu'il nous a aidé, on est d'accord avec ce qu'il a fait" assure Patricia Dhooge, veuve d'un patient.

"Pour moi il n'a pas empoisonné" ajoute Jean-Noël Hoyau dont la mère est décédée à l'hôpital. "Il a aidé les gens à partir sans souffrir. Il a été acquitté une fois, pour moi il le sera une deuxième fois".


A travers ce procès c'est encore la question de l'euthanasie pour les personnes en fin de vie qui sera posée. Une soixantaine de personnes seront entendues comme témoins pendant les deux semaines d'audience. 

Nicolas Bonnemaison a quitté les fonctions administratives qu'il occupait à l'hôpital de Bayonne depuis le 1er septembre afin de préparer cette nouvelle épreuve. 

Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.




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