Dans la 2ème circonscription du Cantal, deux candidats se réclament de la Majorité présidentielle. L’un affirme ne jamais avoir demandé l’investiture tandis que l’autre a perdu la sienne. Pour ces législatives, au 1er tour, les électeurs de La République en Marche auront 2 candidats.
Situation inédite dans la 2ème circonscription du Cantal. Le nouveau parti politique créé par Emmanuel Macron ne présente officiellement aucun candidat alors que 2 candidats revendiquent leur appartenance à la majorité présidentielle.
Le maire de Saint-Flour, Pierre Jarlier, n’est pas investi par la République en marche et explique ne l’avoir jamais souhaité.
« J’avais vraiment envie de cette refondation de la vie publique avec la suppression de ces clivages gauche-droite. J’ai donc parrainé Emmanuel Macron, je l’ai soutenu et aujourd’hui je suis candidat pour rentrer dans la majorité présidentielle. Je n’ai fait aucune demande d’investiture et je me présente pour soutenir sa majorité demain… sous une étiquette divers droite» explique l’ancien sénateur du Cantal.
il y a eu des tractations, des tripatouillages
En revanche, Patricia Rochès, autre candidate de la majorité présidentielle, revendique l’investiture d’En Marche ! Une investiture donnée puis retirée.
« Au niveau national, il y a eu des tractations, des tripatouillages qui ont donné lieu à ma disparition de la liste. Donc on ne m’a pas avertie que je n’étais plus investie » explique le maire de Coren. Pourtant, c’est avec le matériel de campagne de La République en Marche et le soutien local du parti qu’elle poursuit sa campagne : « le siège est évidemment au courant » précise-telle.
Laisser le libre choix aux électrices et aux électeurs
De fait, dans cette circonscription, c’est une primaire de La république en Marche qui se jouera sous le regard incrédule des 10 autres candidats. Une primaire disputée non pas avant l’élection mais pendant le 1er tour.
« Dans une cinquantaine de circonscriptions, en France, le mouvement En Marche ! a laissé le libre choix aux électrices et aux électeurs et c’est à eux de décider qui les représentera à Paris » explique Pierre Jarlier.
Pour sa rivale, Patricia Rochès : « Le mouvement qu’a initié Emmanuel Macron est très difficile. Tordre le cou aux anciennes techniques politiciennes, la vieille méthode, c’est compliqué. Aujourd’hui, dans le Cantal, je veux être la résistance à ces anciennes méthodes ».
Les deux candidats se rejoignent sur un point : tous deux entendent marcher vers la victoire, avec ou sans investiture.