Après la découverte d'un drone dans la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône vendredi 17 mars, on apprend qu'il ne s'agissait pas de la première intrusion constatée. La prison de Bourg-en-Bresse est également concernée.
Après la découverte, vendredi 17 mars, d'un drone au sein de la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône, on apprend ce mercredi que d'autres intrusions ont été constatées précédemment.
"C'est au moins la deuxième intrusion à Villefranche-sur-Saône", indique une source syndicale. Selon l'Union Fédérale Autonome Pénitentiaire (UFAP), un drone avait aussi été signalé dans la prison de Bourg-en-Bresse en 2015, un autre dans le nord de la France, et les intrusions non détectées pourraient même être "fréquentes".
La direction des Services Pénitentiaires reconnaît ce mercredi qu'un drone a bien été découvert "au sein d'une zone neutre du centre pénitentiaire de Villefranche-sur-Saône", et qu'une enquête préliminaire a été confiée à la brigade de sûreté urbaine du commissariat de Villefranche-sur-Saône.
Selon elle, les intrusions précédentes constatées consistaient en des survols au dessus des prisons. L'administration pénitenciaire ajoute qu'en France, on constate un survol de prison par drone toutes les deux semaines en moyenne. Mais selon elle, c'est la première fois que l'on constate qu'un drone a pu se poser au sein même d'une prison, et qu'il aurait pu avoir déposé un objet à l'attention de détenus.
L'utilisation de drones permettrait ainsi aux détenus de se faire livrer des objets interdits au sein même des prisons, en contournant l'ensemble du dispositif de sécurité.
L'engin retrouvé à la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône, mesurant une dizaine de centimètres, a été retrouvé, vendredi 17 mars, par le personnel pénitentiaire. Les détenus l'avaient carbonisé pour tenter d'effacer les traces de son passage, le drone ayant probablement été bloqué par une défaillance technique ou une perte de contrôle par son pilote.
Ce nouveau procédé d'intrusion devra amener l'administration pénitentiaire à adopter de nouvelles mesures de protections. Les filins installés au dessus des prisons ont en effet été pensés pour empêcher l'intrusion d'hélicoptères, mais pas celles de drones.