Ce lundi 20 février avait lieu le lancement officiel du chantier du tramway d'Annemasse, en Haute-Savoie. Cette ligne prolongera celle de Genève et est un vrai enjeu de mobilité, mais aussi d'aménagement urbain dans un territoire à l'économie très dynamique, mais en proie aux embouteillages.
Ce lundi, élus français et suisses s’étaient donné rendez-vous en Haute-Savoie. L’objet de l’entrevue : le lancement officiel du chantier du tramway d'Annemasse.
La future ligne va relier le centre des deux villes frontalières, une "révolution", d’après Christian Dupessey, le président d’Annemasse Agglo : "C’est un vrai changement que nous amorçons en terme de mobilité qui permettra de diminuer les bouchons et rendre l’air ambiant plus respirable. Il y aura un impact certain sur la qualité de vie de la métropole Franco genevoise."
D’après les premières estimations, ce futur tramway devait permettre une réduction de 1.000 tonnes de dioxyde de carbone par an. D'ici à 2022, il devrait transporter 8.000 voyageurs par jour sur 3 kilomètres. Et sera relié aux autres transports publics, comme le CEVA, le projet de liaison avec les chemins de fer des deux pays.
Reportage Xavier Schmitt, Serge Worreth, Philippe Espitallier et Pierre Maillard
"Le canton de Genève représente plus de 500.000 passages de frontières nationales ou cantonales par jour, nous avons donc besoin de ces transports publics. D’autant plus que l’hyper centre de la ville est saturé de voitures", explique Luc Barthassat, le conseiller d'État du canton de Genève.
L'artère suivie par le tram est le trait d'union historique entre Genève et Annemasse. Le projet se double d'un plan de rénovation urbaine, qui a déjà commencé.
"Depuis deux-trois ans, il y a déjà eu des démolitions d’anciens bâtis difficilement valorisables et de nouvelles constructions, qui dynamisent la ville en accompagnement du projet", explique Pierre-Jean Crastes, responsable Grands projets d'Annemasse Agglo
Le coût prévisionnel total est de 85,6 millions d’euros et sera co-financé par les collectivités et les États français et suisse. Sa mise en service est prévue en deux phases : 2019 et 2022