Le siège social de Michelin à Clermont-Ferrand va perdre 970 postes d'ici 2021, en raison d'une nouvelle organisation mondiale. La première réunion du comité central d'entreprise s'est tenue jeudi 6 juillet. Aucun licenciement n'est envisagé, il s'agit d'un un plan volontaire de pré-retraite.
Le fabricant de pneumatiques Michelin l’a annoncé en mars dernier, il souhaite une nouvelle organisation à l’échelle mondiale. 1 500 emplois seront supprimés en France d’ici 2021 et 450 postes aux Etats-Unis. A Clermont-Ferrand, le processus officiel a été lancé, jeudi 6 juillet, avec une première réunion du comité central d'entreprise. Il doit rendre son avis dans quatre mois.
Dans les quatre prochaines années à Clermont-Ferrand, ce sont 970 emplois qui seront supprimés. Les cadres, les techniciens et les agents de maîtrise sont en priorité visés par cette réorganisation. Aucun licenciement n'est envisagé selon le Groupe, il s'agit de départs volontaires. Michelin met en place un plan volontaire de pré-retraite. Benoît de la Bretèche, le Directeur des relations sociales Michelin France déclare : "Nous préparons l’avenir, si nous ne le faisons pas aujourd’hui, un jour ou l’autre nous serons confrontés à des difficultés. C’est le bon moment pour le faire parce que justement l’entreprise va bien donc elle peut supporter les aléas d’une nouvelle organisation".
Des suppressions de postes qui inquiètent toutefois les syndicats. Laurent Bador, responsable CFDT Michelin explique : "Nous ne connaissons pas aujourd’hui la réorganisation, à terme nous risquons d’avoir une surcharge d’activité. Et aujourd’hui la grande majorité des salariés se plaint déjà d’une surcharge de travail" puis il ajoute "on a l’impression que l’on nous annonce d’abord la suppression des postes et qu’ensuite seulement on s’adaptera en fonction des postes restants, pour nous, il faudrait faire cette démarche dans l’autre sens". De son côté Jean-Christophe Laourde délégué syndical central CFE-CGC souligne : "On veut s’assurer qu’il n’y a pas d’emplois sacrifiés sur l’autel des bénéfices reversés aux actionnaires et on veut s’assurer que l’on soit en capacité de travailler alors que l’on supprime quand même 15% des effectifs".
Dès le mois de septembre des réunions, entre les syndicats et la direction, sont prévues pour fixer les modalités pour les départs des personnes volontaires en pré-retraite. L’ouverture du plan de départ volontaire sera effective du 1er janvier au 30 mars 2018.