Des riverains de la zone artisanale de l'Artière, à Romagnat et Beaumont, protestent contre l'implantation d'une antenne-relais de téléphonie mobile dans leur quartier. Une installation réalisée en décembre 2016, à quelques mètres seulement de maisons d'habitation.
C'est un grand mât gris érigé vers le ciel, une antenne-relais de téléphonie mobile haute de plus de 20 mètres. Une installation que des riverains de la zone artisanale de l'Artière, à Romagnat et Beaumont, aux portes de Clermont-Ferrand, ont découvert avec surprise en décembre 2016.
Depuis, ils sont en colère et demandent son démantèlement, pétition à l'appui. Car cet équipement, installé par Free Mobile sur un terrain privé, est très proche de certaines habitations. Trop proche, selon eux. Quelques mètres seulement et une haie de tuyas séparent la maison située la plus près.
Les ondes électromagnétiques inquiètent le collectif, qui estime que l'antenne est à la fois mal placée et trop puissante.
"Contrairement à ce que pensent les spécialistes, quand on est juste en-dessous de l'antenne, il n'est pas prouvé que l'on bénéficie de l'effet parasol, c'est-à-dire que les ondes vont tout droit. En fait, il peut très bien y avoir des réflexions, des émissions parasites vers le bas", affirme Guy Cautenet.
Mauvaises ondes ?
La mairie de Romagnat a jugé l'installation conforme au plan d'urbanisme.
"Nous, élus, sommes conscients de la gène pour les riverains et d'abord de la gène visuelle", admet Jacques Schneider, adjoint à l'urbanisme. Avant d'ajouter: "Quant aux nuisances électromagnétiques, nous ne sommes pas aptes à juger les risques. Les maires ne sont pas autorisés à se prononcer sur le bien-fondé de l'antenne, ce qui relève de la compétence de l'Etat".
Hauteur, emprise au sol, les riverains réalisent des mesures techniques et un épais dossier pour aller en justice. Quatre d'entre eux ont déjà déposé une requête au tribunal administratif de Clermont-Ferrand, mais elle a été rejetée en janvier 2017. Les opposants ne baissent pas les bras et pourraient se tourner vers le tribunal de grande instance.
"Notre combat est valable pour l'ensemble des relais téléphoniques de France, c'est un enjeu qui nous dépasse très largement", fait valoir Francis Debaisieux, membre du collectif. "On raisonne plus au sens de l'intérêt général pour dire que les relais doivent être au moins à 500 mètres des crèches, des écoles, des hôpitaux, des lieux d'habitation et de travail".