La Brigade Spécialisée de Terrain (BST) de Vénissieux a intercepté 18 cocktails Molotov jeudi 26 octobre, prévus pour un guet-apens dirigé contre les forces de l'ordre. Le climat est particulièrement tendu ces derniers jours dans le quartier des Minguettes.
Jeudi 26 octobre, la Brigade Spécialisée de Terrain (BST) de Vénissieux a découvert 18 cocktails Molotov prêts à l'usage, et 2 bouteilles d'essence, prévus pour un guet-apens dirigé contre la police, dans le quartier sensible des Minguettes. Elle a publié la saisie sur sa page Facebook.
Selon Hervé Redon, membre du bureau départemental du syndicat Alliance, les pièges tendus aux forces de l'ordre "sont monnaie courante". Ils passent un appel pour un problème fictif, attendent la patrouille, et la caillasse à coups de pierres ou de cocktails Molotov."
Un climat tendu aux Minguettes
Le climat est particulièrement tendu dans le quartier des Minguettes, alors que plusieurs faits divers se sont succédé à la fin du mois d'octobre. Samedi 28 octobre, un chauffeur de bus a été trainé hors de son véhicule et roué de coups. Le lundi suivant, un tramway a dû stopper son service après avoir été visé par des caillassages. Et des pompiers auraient été pris à partie dans le secteur de Monmousseau, visés eux aussi, selon nos confrères du Progrès, par des tentatives de guet-apens.
Tous les services publics sont visés
"Tous les symboles sont visés, et même tout ce qui représente une forme d'organisation de la société", rapporte Hervé Redon, du syndicat Alliance : "les policiers, les pompiers, mais aussi les médecins de SOS Médecin, et même des agents ERDF ! La situation est de plus en plus difficile. Il nous faut davantage d'effectifs, de moyens, et des véhicules adaptés pour faire face, autant que possible, aux guet-apens."
La mairie de Vénissieux mise en cause
Le groupe politique des élus socialistes et républicains "Ensemble pour vénissieux" a publié un communiqué de presse, dans lequel il regrette l'inaction de la maire de Vénissieux, et appelle "solennellement le nouveau préfet Bouillon (...) pour qu'il débloque les moyens nécessaires pour rétablir l'ordre à Vénissieux". La mairie de Vénissieux rejette l'accusation : "nous travaillons au quotidien avec les forces de l'ordre, les services publics et les bailleurs sociaux pour prévenir autant que possible les débordements, mais la sécurité est une mission de l'état. Je suis au contact direct des habitants, que ce soit sur les marchés, ou aux Assemblées générales des conseils de quartiers toute l'année", rappelle-t-elle. Et d'ajouter que, "hélas, de nombreuses villes sont touchées par ce type de violences urbaines, pas seulement Vénissieux."