Les objets de Jean-Baptiste Marchand, figure du colonialisme français en Afrique, ont été adjugés 220.000 euros lors d’une vente aux enchères à Lyon, mercredi 22 février. Des habitants de son village natal dans l’Ain n’ont pu acquérir que deux objets.
Une épée d'apparat vendue 16.000 euros, soit 4 fois son estimation. Le prix de sa valeur historique : elle rejoindra les collections du musée de l'armée.
Lors de cette vente aux enchères, les collectionneurs français et étrangers ont dû battre en retraite face à l'Etat. Le journal du commandant Marchand tout comme un cadeau fait par l'armée au commandant ont été achetés par le service historique de la Défense et les Archives nationales. Car l’Etat a préempté la majorité des objets de la vente.
Les habitants de Thoissey, dans l’Ain, le village natal de Jean-Baptiste Marchand, s’étaient pourtant mobilisés pour en acquérir, eux qui veulent défendre leur célébrité locale. Jacques Loupforest et son association avaient réussi à collecter 13.000 euros, ils n'ont pu en dépenser que 2.500 et acheter deux pièces de cette collection coloniale.