A la rentrée prochaine, le lycée Desaix à Saint-Eloy-Les-Mines proposera également sa filière maroquinerie via l’apprentissage. Une aubaine pour les maroquiniers auvergnats qui voient d’un très bon œil cette formation en alternance.
Démonstration de savoir-faire ce samedi au lycée Desaix à Saint-Eloy-Les-Mines. Les élèves en bac professionnel de maroquinerie étaient en représentation, ou plutôt, leur travail… Lors d'une journée portes ouvertes de l'établissement, plusieurs dizaines de personnes intéressées par la section ont pu apprécier la qualité du savoir-faire des élèves du lycée mais surtout approcher les techniques que peut être demain ces visiteurs utiliseront. D’autant que la filière maroquinerie sera dès la rentrée prochaine accessible via l’apprentissage. 27 semaines en entreprise, le reste au lycée. La priorité est donc de trouver un employeur. Justement, l’Auvergne est plutôt bien dotée en maroquiniers. Alors la création de la filière en apprentissage est plutôt bienvenue comme le confirme Bruno Lauzier, maroquinier à Ydes dans le Cantal : "On voudrait bien garder un peu de main d’œuvre en Auvergne, parce qu’on veut retser en Auvergne. Alors si on peut avoir une synergie avec les écoles, les lycées et le travail sur place, c’est pas plus mal… ".
Une image du lycée professionnel à façonner en mieux
Mais pour arriver à garder cette main d’œuvre formée en Auvergne, il faudra avant tout déjà la convaincre de faire cette formation en alternance. Pas facile quand on sait que les lycées professionnels souffrent d’une mauvaise image, celle de la voie de garage. Alors, ici, on recherche des élèves motivés et convaincus de l’intérêt de l’apprentissage.
Des visiteurs plutôt convaincus par l’apprentissage
Parmi les visiteurs de ce samedi, certains avaient déjà totalement cerné les avantages de l’alternance. Comme Océane Picot, une lycéenne : "La maroquinerie, c’est un métier qui m’intéresse même si je ne connaissais pas du tout il y a deux semaines. C’est mon prof qui m’a mise sur cette voie. Je suis allée voir et finalement j’aime beaucoup ce métier. Je pense partir dans cette voie prochainement". Justine Fourt, lycéenne aussi, elle est plutôt séduite par les secteurs dans lesquels elle pourrait travailler : "Il y a vachement de débouchés dans ce métier. On a parlé des montres, des sacs, de la bagagerie, mais aussi la sellerie, tout ce qui est autour de l'automobile, des avions… "
D’autres en revanche ont déjà fait leur choix. Ce sera cette filière en apprentissage pour Hélène Berioux, déjà détentrice d’un BTS mais qui souhaite se réorienter : "Pourquoi cette voie là ? Parce qu’elle permet une concrète expérience en tant que salarié, de s’intégrer dans une équipe, dans une entreprise, d’apprendre la culture d’une entreprise, d’obtenir aussi un diplôme qui est reconnu par l’état… "
Après la création de cette filière maroquinerie en apprentissage, l’équipe pédagogique espère dorénavant mettre en place avec le rectorat une formation complémentaire d'un an après le bac dans la maintenance des équipements de la maroquinerie. Ce serait une formation unique en France… qui répondrait à une réelle demande.