En déplacement en Haute-Saône ce jeudi 31 octobre, Agnès Canayer, ministre déléguée chargée de la Famille et de la petite enfance, détaille la mise en œuvre du service public de la petite enfance, prévue en janvier, et annonce une réforme du financement des crèches d'ici à 2028.
Le secteur de la petite enfance sous le regard de la ministre déléguée chargée de la Famille et de la petite enfance. Ce 31 octobre, Agnès Canayer s'est rendue en Haute-Saône. Un déplacement qui s'inscrit dans la mise en œuvre du service public de la petite enfance prévue en janvier 2025.
Après une visite du centre maternel et familial de Vesoul, elle s'est rendue à Rioz, dans le but de visiter la crèche halte-garderie Les petits pas. Invitée du journal télévisé de France 3 Franche-Comté, elle revient sur les différentes mesures à mettre en œuvre.
Un service public de la petite enfance
Depuis plusieurs mois, le monde de la petite enfance est dans la tourmente, notamment depuis la publication du livre Les Ogres, de Victor Castanet en septembre dernier. Un ouvrage qui "a donné une tonalité plus grand public des dysfonctionnements qui avaient déjà été documentés par plusieurs rapports de l'inspection générale des affaires sociales", précise la ministre. Annoncée pendant la campagne des élections présidentielles de 2022, la création du service public de la petite enfance est prévue pour janvier 2025.
L'objectif de ce service public est "d'harmoniser l'offre sur tout le territoire et pour développer les places de crèches", explique Agnès Canayer. Elle précise qu'un référentiel national de la qualité doit être adopté dans les jours à venir, et "servira de base à une meilleure coordination et un meilleur contrôle des PMI. Non seulement sur la sécurité, mais surtout sur la qualité de l'accueil". S'assurer, qu'au niveau national, sur l'ensemble du territoire, la qualité de l'accueil du jeune enfant est assurée dans toutes les structures.
Une réforme du financement des crèches
Mais le gros point noir des crèches est leur financement. Quel casse-tête. C'est pourquoi la ministre a annoncé une réforme du mode de financement de ces établissements "d'ici à 2028". Pour harmoniser l'offre sur tout le territoire et développer les places de crèche Agnès Canayer précise qu'une réflexion sur les financements "qui sont aujourd'hui complexes, entre la PSU, la Paj, le crédit d'impôt... " est nécessaire. "L'ensemble de ces dispositifs sont opaques et freinent la création de places de crèches", assure-t-elle.
L'objectif est donc d'engager des travaux pour "réfléchir, trouver des solutions, et faire en sorte qu'un dispositif plus simple participe à la création d'un plus grand nombre de places". Grâce à l'accompagnement financier des communes, les maires pourront ainsi "développer des services d'accompagnement des parents et surtout de recensement de l'offre et de création de nouvelles places".
Selon l'Observatoire national de la petite enfance, le taux d'accueil global proposé aux enfants de moins de trois ans est de 59 places pour 100 habitants au niveau national, contre 71 places par exemple en Haute-Saône.