Une crèche aux horaires atypiques ouvrira à la rentrée 2025 tout près de l’hôpital de Nevers, dans la Nièvre. Elle permettra aux soignants, mais aussi à d’autres Neversois, de faire garder leurs enfants tôt le matin et jusqu’à tard le soir.
“Ma femme a été obligée d’arrêter son activité pour qu’on puisse gérer les enfants. Cette crèche va sans doute nous faciliter la vie”, se réjouit Youssef Khalouki. Chirurgien à l’hôpital de Nevers depuis cinq ans, il est aussi père d’une fillette et d’un nouveau-né. Jusqu’à présent, impossible de trouver un mode de garde compatible avec son travail.
À 7h30, je suis déjà à l’hôpital. Et le soir, on ne sait jamais à quelle heure on finit exactement. C’est très très compliqué de s’organiser avec les horaires classiques des crèches et des nounous.
Youssef Khaloukichirurgien à l'hôpital de Nevers
Mais l'ouverture, à la rentrée de septembre 2025, de cette nouvelle crèche aux horaires étendus, va changer la donne. Ouverte de 6h du matin à 21h30, “elle va faciliter la vie de beaucoup de monde à l’hôpital”, estime le chirurgien. "Avec la nouvelle crèche, je pourrai emmener notre nouveau-né le matin avec moi."
Une façon d'inciter de nouveaux soignants à venir travailler à Nevers ?
Le chirurgien voit l’arrivée de cette nouvelle crèche comme “un atout indéniable pour l’attractivité de l’hôpital”. Entre les médecins, les infirmiers, les aide-soignants et tout le personnel paramédical qui travaille parfois de nuit ou très tôt le matin, “on a sûrement perdu du personnel à cause de cela”, juge Youssef Khalouki.
Un sentiment partagé par Denis Thuriot, le maire de Nevers, qui avait fait de ce projet une promesse de campagne dès 2020. “C’est un vrai outil d’attractivité pour inciter des gens à venir travailler à l’hôpital.”
La crèche, dont la première pierre a été posée ce 10 septembre 2024, ouvrira avec une capacité de 31 places. 20 places sont réservées au personnel hospitalier ; 11 autres seront accessibles à des parents exerçant d’autres professions aux horaires atypiques.
Si on veut continuer de se développer et regagner de la population à Nevers, il faut qu’on soit capable de proposer ce genre de service.
Denis Thuriotmaire de Nevers
Les enfants pourront être accueillis en pyjama dès 6 heures, "avec la possibilité de se recoucher s’ils sont fatigués", précise Nathalie Legraverend, directrice commerciale des Petits Chaperons Rouges, futur gestionnaire de la crèche. "Le soir, on peut donner les dîners et les coucher, le temps que les parents arrivent.”
C’est un mode un peu “cocooning” pour permettre à ces enfants de pouvoir suivre leur rythme de sommeil normal.
Nathalie Legraverenddirectrice commerciale
La crèche fonctionnera avec davantage de personnel qu’une structure classique : une quinzaine de professionnels, pour accueillir ces 31 enfants.
► Avec Sophie Hémar et Rémy Chidaine