Une quarantaine de nouveaux internes, ces étudiants en 6e année de médecine, auraient dû faire leur rentrée au CHU de Besançon (Doubs) en novembre prochain. Mais la réforme du deuxième cycle d’études de médecine a changé la donne.
Au CHU de Besançon, l’année 2024-2025 se fera avec un potentiel d’internes moindre. Une quarantaine d’étudiants en 6e année de médecine ont, du fait de la réforme du 2ᵉ cycle des études de santé, préféré redoubler pour avoir les meilleures chances d'accéder à la spécialité qu’ils souhaitent et qu’ils n’étaient pas certains d’obtenir. Pour devenir interne, il faut désormais passer des épreuves écrites, les épreuves dématérialisées nationales (EDN), puis, des épreuves pratiques nommées « examens cliniques objectifs structurés » (ECOS). Pour pouvoir participer aux ECOS, est exigée une note minimale de 14 sur 20 aux EDN, précisent nos confrères du Monde.
1500 internes en moins dans toute la France
La problématique est nationale. 1510 internes vont manquer dans les hôpitaux de France. Avec moins de candidats pour le concours d'internes, il y a moins de postes ouverts.7 974 postes ouverts, contre 9 484 en 2023.
Les internes qui redoublent sont répartis dans tous les secteurs de médecine. “Au CHU de Besançon, c’est 40 fois deux petites mains en moins dans les services hospitaliers …La conséquence ce seront des personnels en moins, plus de gardes pour ceux qui seront présents, un peu plus de journées peut être à faire dans la semaine” estime César Guerrin, interne en deuxième année et vice-président de l’association des internes du CHU de Besançon au micro de notre journaliste Aude Sillans.
Un cap d’une année à passer avec des internes en moins
Thierry Gamond-Rius, directeur du CHU a abordé mercredi 29 août la question du potentiel d’internes pour les mois à venir. “On va essayer de repartir un peu la pénurie, mais surtout essayer d’aider les équipes au mieux” explique le directeur.
Dans un an, on retrouvera ces 40 internes qui vont venir pour le coup en sureffectif. C’est un trou d’air effectivement cette année. Ça va générer des tensions évidemment sur l’établissement, mais on sait qu’à l'issue de cette année, on devrait revenir à une meilleure fortune.
Thierry Gamond-Rius, directeur du CHU de Besançon
L’internat dure de trois à six ans selon la spécialité de médecine. À terme, le CHU de Besançon comme tous les autres hôpitaux de France, va tenter de garder les internes formés sur place.
“L’idée est d’attirer les meilleurs internes, et surtout qu’ils restent en Franche-Comté, ce sont les médecins de demain !” estime le responsable du CHU de Besançon.