L'ARCEP a publié une enquête visant à contrôler la fiabilité des cartes de couvertures mobiles fournies par les opérateurs eux-mêmes. Si la fiabilité des données est plutôt bonne, il apparaît au regard des chiffres d'importantes disparités, d'un département à l'autre, dans le déploiement de la 4G.
Si on a besoin d'utiliser le réseau 4G, il est préférable d'éviter de traverser le Cantal. C'est en tout cas ce qui ressort d'une étude menée entre janvier et avril 2015 par l'ARCEP, l'autorité de régulation des communications électroniques et des postes. Cette enquête visait à contrôler la fiabilité des cartes de couvertures mobiles publiées par les opérateurs eux-mêmes. L'ARCEP vérifie ainsi la cohérence entre les données fournies par Orange, SFR, Free Mobile et Bouygues Télécom et la réalité du terrain.
D'une manière générale, l'autorité de régulation a constaté "que les cartes 4G des quatre opérateurs présentaient un bon niveau de fiabilité, c’est-à-dire que les services 4G étaient quasiment toujours disponibles quand les opérateurs affichaient une couverture 4G sur leurs cartes, hormis quelques rares incohérences ponctuelles". Le niveau de fiabilité des données fournies par les quatre opérateurs est supérieur à 98%. Concernant la couverture 3G, l'enquête fait apparaître un niveau de fiabilité supérieur à 97%.
En dévoilant son rapport, l'ARCEP a également livré les données de couverture 4G par départements et par opérateurs en open data. Les graphiques ci-dessous montrent d'importantes disparités d'un département à l'autre en Auvergne dans le déploiement de la 4G. Si les opérateurs ont massivement investi dans le Puy-de-Dôme (Bouygues Telecom couvre plus de 66% de la population), le Cantal est pratiquement laissé à l'abandon. Seul Orange, opérateur historique, assure une couverture (à minima) du département en 4G (22,2% de la population).