A Saint-Jean-de-Nay et au Vernet (43), un projet éolien divise la population. La société Boralex veut implanter de 6 à 12 éoliennes sur ces deux communes mais certains habitants redoutent les conséquences pour les paysages, les nuisances sonores, l'agriculture et les prix de l'immobilier.
Pointant le paysage, les membres de l'association "Regards sur la Durande" sont en colère. Ici, dans le futur pourraient s'élever 6 à 12 éoliennes de 150 mètres de haut.
Ces éoliennes à 500 mètres de chez eux, ces habitants n'en veulent pas. "On est complètement encerclés !" s'exclame un d'entre eux. Certains se disent même prêts à déménager mais ils redoutent l'impact du projet sur la valeur de leurs maisons.
"On se rend bien compte qu'on va perdre presque 50 % de la valeur du bien, sachant qu'il y a cinq maisons qui se vendent actuellement" déplore Sylvie Defour, membre de l'association.
Les craintes de nuisances visuelles, sonores et agricoles
Les opposants dénoncent l'impact sur le paysage à proximité d'un site Natura 2000, les nuisances sonores et même les conséquences pour l'agriculture dans cette zone où l'on cultive la lentille verte du Puy. "Un projet éolien a pour effet de détruire pas mal de terrain. Et du bon terrain !" explique Yves Masserand, agriculteur. "En sachant que pour atteindre une éolienne, il faut des chemins qui font 7 mètres de large !"Jusqu'à 140.000 euros pour le budget de la commune
Pour les deux petites communes concernées, le projet porté par la société Boralex représente évidemment la promesse d'une belle manne financière. Dans le meilleur des cas pour St-Jean-de Nay, cela représenterait 140.000 euros par an, jusqu'à 50% du budget communal. Mais Jean-Marie Badiou, le maire, s'interroge encore : "budgétairement ça peut être une ressource nouvelle dont la commune a besoin mais ce n'est pas le seul type de ressource auquel on réfléchit."Actuellement il y a trois parcs éoliens en Haute-Loire pour un total de 39 machines. Plusieurs nouveaux projets sont à l'étude mais aucun dossier n'a été déposé.