Malgré son air inoffensif, l'ambroisie est une plante qui n'a pas sa place dans le paysage auvergnat. Dans le parc naturel du Livradois-Forez, où elle prospère, des formations sont organisées afin de mieux l'identifier et plus vite l'éradiquer.
L'ambroisie, dans la mythologie, c'est le breuvage des Dieux. C'est aussi une plante très allergisante et encore méconnue, dont la destruction est pourtant obligatoire en Auvergne. Afin de lutter contre sa prolifération, le parc naturel régional Livradois Forez propose des formations à l'attention des élus et des agents techniques des communes adhérentes.
"Le maillage communal est l'espace le plus fin pour la gestion de l'ambroisie, et le plus pertinent", explique Pascale Tarrade de la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles. Dans le secteur d'Olliergues, où une de ces formations avait lieu, un plan de gestion a été mis en place deux ans plus tôt. Les opérations de destruction ont visiblement porté leur fruit mais il reste encore du travail. A l'échelle du parc Livradois Forez, la présence de l'ambroisie a été signalée dans une vingtaine de communes.
Du côté de Vic-le-Comte, aussi, on s'inquiète de voir cette plante prospérer dans les champs, sur les chantiers, le long des routes ou des cours d'eau. "Là, on vient de détecter une quinzaine de pieds à Vic-le-Comte", explique Philippe Thibaud, responsable des espaces verts de la commune, "on va arracher et, une chose est sûre, l'année prochaine il n'y aura pas d'ambroise à cet endroit".
Mais pourquoi l'ambroisie est-elle devenue l'ennemie publique naturelle numéro 1 en Auvergne ? A cause de son caractère allergisant. Si elle a l'air inoffensive, elle provoque rhinite, conjonctive, trachéite ou même de l'asthme, traditionnellement en août et septembre.