Samedi après-midi, la Conférence nationale du Parti Communiste Français a refusé le ralliement à Jean-Luc Mélenchon pour la Présidentielle 2017. Une victoire pour le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne, opposé sur la question à Pierre Laurent, le secrétaire national.
Chassaigne 1, Laurent 0. Samedi après-midi, lors de la Conférence nationale du parti, les communistes se sont prononcés contre la proposition de leur secrétaire nationale de soutenir immédiatement la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour la prochaine élection présidentielle. Cette idée d’effacement du PCF au profit du visage emblématique du Parti de Gauche n’a jamais plu à André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme et chef de file des communistes à l’Assemblée nationale.
Samedi après-midi, il a une nouvelle fois exprimé son souhait que le PCF défende la candidature d’un de ses membres sans exclure « à priori, le fait que Jean-Luc Mélenchon puisse être le candidat du rassemblement que l’on recherche ». « Je ne sais pas si une autre personne peut émerger et être plus crédible sur un programme anti-libéral clair, net », a dit l’élu auvergnat. « Ce que je pense, c’est que ce rassemblement il faut le construire. Ce que je pense, c’est que pour porter cette parole-là, pour être audible, pour pouvoir développer ce qu’on recherche, il faut mettre sur les rails un candidat du Parti Communiste Français même si au final ce candidat doit se retirer parce que l’intérêt du peuple sera qu’il se retire dans l’intérêt du rassemblement », a-t-il ajouté.
André Chassaigne n’est pas le premier fan du candidat du Front de Gauche à l’élection présidentielle de 2012. En septembre dernier, il lui reprochait une « dérive égocentrique » et samedi il s’est interrogé sur sa capacité réelle à fédérer. « Sur le terrain, il n’y a pas un enthousiasme délirant pour Jean-Luc Mélenchon », a assuré M. Chassaigne, « il suffit de discuter avec les militants, même au-delà des militants. Je suis très dubitatif sur les sondages en ce qui le concerne ».
Quant à savoir qui pourrait porter dans la campagne présidentielle cette voix communiste réclamée par le député, André Chassaigne ne cite pas de noms. « Aujourd’hui, on ne la connait pas mais vous savez, ça va très vite en termes politiques ». En 2011, l’ancien maire de Saint-Amant-Roche-Savine avait voulu être cet homme providentiel. Les militants communistes lui avaient alors préféré… Jean-Luc Mélenchon. Cinq ans plus tard, il n’a peut-être pas renoncé à un nouveau combat.