Une jeune radicalisée de 18 ans, interpellée à Clermont-Ferrand, a été mise en examen et écrouée samedi, soupçonnée de s'être livrée à du "prosélytisme violent sur internet". Elle avait été repérée par les services spécialisés de la DGSI.
La jeune femme, tout juste majeure, a été mise en examen par un juge antiterroriste des chefs d'accusation d'"association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme" et de "provocation directe à un acte de terrorisme au moyen d'un service de communication au public en ligne".
Des "messages inquiétants" postés sur Telegram
Selon une source proche de l'enquête, elle avait été interpellée mercredi à Clermont-Ferrand par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), après des "messages inquiétants" repérés par les services spécialisés "dans le cadre de la surveillance des chaînes de Telegram", messagerie cryptée prisée des jihadistes.
La section antiterroriste du parquet de Paris avait déclenché mardi une enquête préliminaire. Entendue dans les locaux de la DGSI à Levallois-Perret, près de Paris, la jeune femme, connue pour des faits de droit commun, s'est peu exprimée face aux enquêteurs.
La messagerie Telegram est considérée par les autorités comme l'un des moyens de communication préférés des jihadistes, qui s'abritent derrière son système de cryptage, un défi de taille pour les enquêteurs : un code est en effet nécessaire pour déchiffrer les messages.