Le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne a déclaré mardi qu'il "accepterait" d'être candidat communiste pour 2017 si le conseil national du PCF y voyait "une bonne solution", mais ne se présenterait pas "individuellement" si ce n'était pas le scénario privilégié.
Contre l'avis du secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent, les cadres réunis en Conférence nationale ont voté samedi à 55% pour une candidature communiste plutôt qu'un ralliement à Jean-Luc Mélenchon.
Ce choix "assez majoritaire" affirme que la "priorité est de mettre sur les rails dans le paysage politique un candidat communiste, qui portera de façon plus efficace nos propositions de rassemblement autour d'une candidature de la gauche antilibérale", a estimé mardi André Chassaigne lors d'une conférence de presse.
Les "50 000 adhérents du PCF auront à voter aussi" du 24 au 26 novembre, a souligné le député du Puy-de-Dôme, se demandant si leur choix "ira dans le sens de la Conférence nationale ou de ce que portait Pierre Laurent (...) comme une grande partie de la direction nationale".
"On n'est pas dans une concurrence d'égos"
"Si l'option d'une candidature communiste l'emporte", il a noté que le conseil national du PCF ferait une proposition de candidat après avoir défini des critères."Est-ce que ce serait présenter un ou une jeune pour incarner un renouveau ? Est-ce que ce serait présenter un élu un peu plus expérimenté inscrit dans le paysage politique ? Est-ce que ce serait présenter le secrétaire national du PCF parce qu'il porte cette idée de rassemblement de la gauche antilibérale depuis plusieurs mois ?", a énuméré l'élu auvergnat.
Affirmant qu'"on n'est pas dans une concurrence d'égos", André Chassaigne a glissé que "si le conseil national du PCF pense que c'est la bonne solution que je sois le candidat -ce qui n'est pas sûr du tout-, j'accepterai".
Mais "si le conseil national du PCF présente un ou une autre candidat parce qu'on pensera que c'est la meilleure solution, je me refuserai à présenter ma candidature de façon individuelle", a-t-il assuré.
L'élu avait tenté d'être candidat à la présidentielle en 2012, mais les militants communistes lui avaient préféré à l'époque Jean-Luc Mélenchon.