À la Seita de Riom, les salariés se mobilisent pour trouver repreneur

Trois semaines après l'annonce de la fermeture du site de production de la Seita à Riom, la colère est toujorus là. Pourtant les salariés tentent de s'organiser. L'objectif : proposer un projet à l'Etat. C'était tout l'objet de la réunion d'information hier soir à Riom devant les élus de l'agglomération riomoise. Intervenants : Ludovic Barlet, mécanicien-régleur à la Seita, Stéphane Allègre, secrétaire CGT du comité d’établissement et du comité central d’entreprise de Seita; Pierre Pécoul, maire (sans étiquette) de Riom ; Jean-Louis Borie, avocat. ©France 3 Auvergne

Trois semaines après l'annonce de la fermeture du site de la Seita à Riom, la colère est toujours là. Malgré tout, les salariés se mobilisent pour proposer un projet à l'État. C'était l'objet de la réunion d'information du 21 décembre à Riom, devant les élus de l'agglomération riomoise.

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Pour Ludovic Barlet, l’annonce de la fermeture de la Seita de Riom a une impression de déjà-vu. À 40 ans, ce mécanicien-régleur a déjà connu la fermeture du site de Lille en 2005. Il intègre ensuite celui de Carquefou, qui ferme à son tour en 2014. À présent, c'est au tour de Riom. 
 
« On s'y attendait mais pour 2020… ça ne fait qu’un an de demi que je suis là, j’ai pas eu le temps de me reconstruire, parce que faire déménager une famille, ça prend du temps, regrette Ludovic Barlet. Ma femme a démissionné, mes enfants ont changé d’école, il faut vendre une maison et en racheter une. On ne nous a pas laissé le temps de nous installer. »
 
L'annonce de la fermeture du site de production de tabac est tombée le 29 novembre dernier. Malgré les trois semaines écoulées, la colère est toujours parmi les employés. Une réunion d'information était organisée le 21 décembre à Riom. L'objectif : trouver un projet alternatif pour la Seita et ses 239 salariés.
 
« On a encore l'outil industriel, le laboratoire de contrôle qui existe encore sur le territoire, explique Stéphane Allègre, secrétaire CGT à la Seita. Demain le groupe Imperial Tobacco va s’en séparer. L’État doit prendre possession de ces outils de production et de contrôle »

Les premiers départs fin 2017

Face à eux, les élus de l'agglomération riomoise. Il y a dix jours, le conseil municipal de Riom a voté un vœu de soutien. Mais les salariés attendent davantage des élus et de l'État. 
 
« Nous sommes dans la phase de discussion, indique le maire de Riom, Pierre Pécoul. Nous considérons les propositions qui seront faites, d’un côté par la société Seita et le groupe Imperial Tobacco, et de l’autre côté voir comment on va travailler ensemble. Quant à nous, les élus, nous essayons de contacter certaines entreprises pour voir comment, demain, le site peut se pérenniser sur le secteur de Riom »

Le calendrier est serré. Il reste peu de temps avant le début des négociations du plan social. L’avocat du comité central d’entreprise, Jean-Louis Borie, récapitule : « À partir de mars, le compte à rebours est enclenché : dans les quatre mois qui suivent, la direction va prendre une décision et va tenter de la faire homologuer par la Direccte. Ça sera le clap de fin, avec éventuellement les licenciements qui s'en suivre ».
 
Jointe par téléphone, la direction tente d'apaiser la situation. Si un projet aboutit, soit avec un repreneur, soit une reconversion du site, les premiers départs de salariés sont prévus pour l'automne 2017.
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