"On est là pour dire stop", les salariés de MicronMax déterminés à sauver leurs emplois

Un plan social semble inévitable pour l’entreprise MicronMax à Dieuze (Moselle). L’entreprise spécialisée dans la fonderie d'aluminium est placée en redressement judiciaire pour la seconde fois. Le combat des salariés pour sauver leurs emplois s’organise ce mercredi 25 septembre 2024. Ils ont débrayé pour trouver une solution avec leur avocat venu sur place.

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C’est l'heure de mettre en place la résistance pour les salariés de l’usine MicronMax à Dieuze (Moselle).

Après trois mois de chômage partiel, l’entreprise spécialisée dans la fonderie d'aluminium de précision et la fabrication de roulements pour l'industrie des pompes hydrauliques, a été placée en redressement judiciaire pour la seconde fois en septembre 2024. Sur les 57 postes, la moitié est menacée. Ce mercredi 25 septembre 2024, les salariés se sont mobilisés avec leur avocat pour tenter de sauver leurs emplois.

"Nous, on a un savoir-faire de 50 ans, l'usine a été créée en 1974. On a des personnes qui sont là depuis 35 ans et là, laisser partir des gens comme ça, ça fait mal au cœur. Il est hors de question qu’on baisse les bras et qu’on laisse faire les choses", explique Abdrahim Benkada, délégué syndical FO MicronMax.

Actuellement, l’état financier de l’entreprise est mauvais. Le carnet de commandes ne suit pas. La situation a commencé à se dégrader en 2020 lors du rachat de l’entreprise par le repreneur Rafer. Il y a un an, un nouveau repreneur sème de l’espoir, un groupe brésilien mais l’entreprise n’arrive pas à se relever suffisamment vite.

"L'ancien dirigeant, il ne payait pas les fournisseurs, il ne payait plus les salaires. Aujourd’hui les clients sont partis, il en reste quelques-uns mais pas assez pour qu’on puisse se réorganiser" ; précise Christophe Oury secrétaire du CSE de MicronMax.

Le résultat est un carnet de commandes rempli à moitié et une masse salariale beaucoup trop importante.

Aujourd’hui on s’attend à un gros PSE qui va sûrement envoyer la moitié du personnel à la porte.

Christophe Oury secrétaire du CSE de MicronMax

Ce mercredi, les salariés ont débrayé pour rencontrer leur avocat venu sur le site à Dieuze. 

"La résistance n'est pas contre un ennemi, mais contre une situation. Le but est de trouver un repreneur. Je crois que la direction actuelle doit oublier son plan social. Il ne vaut rien. Il n'est pas fiable économiquement...Ce qu’on veut, ce sont des repreneurs sérieux, des industriels, pas des financiers qui achètent une usine comme on achète une paire de chaussures et qui espèrent la revendre plus cher. Les financiers, ça ne fait du bien nulle part dans l’industrie", déclare maître Ralph Blindauer, avocat des salariés.

Les salariés font appel aux pouvoirs publics dans ce secteur de la Moselle touché par le chômage. Concernant le sort de l'entreprise, une nouvelle décision du tribunal du commerce de Lyon est attendue le 14 novembre 2024.

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