Alors que l'Assemblée nationale a adopté vendredi la nouvelle carte des régions, sept parlementaires bas-normands ont adressé une lettre au Premier ministre pour défendre la place de Caen comme capitale de la future Normandie réunifiée.
Caen serait "grandement en danger" si elle perdait sa fonction de capitale au profit de Rouen lors de la fusion de la Haute et de la Basse-Normandie, estiment sept parlementaires bas-normands de droite dans une lettre au Premier ministre Manuel Valls rendue publique ce vendredi. "Enlever à Caen sa fonction de capitale la mettrait grandement en danger. Cela risquerait de la dévitaliser peu à peu en lui retirant des services publics et toutes les activités associées qui créent et maintiennent de l'emploi. Caen ne peut s'en passer", écrivent les parlementaires dans ce courrier diffusé par le conseil général du Calvados.
La lettre est signée du sénateur et président du conseil général du Calvados UDI Jean-Léonce Dupont, de l'ancien ministre UMP Alain Lambert, président du conseil général de l'Orne, de l'ancien sénateur UMP Jean-François Le Grand, président du conseil général de la Manche, ainsi que des quatre sénateurs René Garrec (Calvados, UMP), Ambroise Dupont (Calvados, UMP), Jean-Claude Lenoir (Orne, UMP) et Nathalie Goulet (Orne, UDI).
"Cette réforme doit être un facteur d'entraînement de tous (...). Cependant pour cela il faut assurer à Caen sa place historique de capitale administrative tandis que Rouen, proche de Paris, conserve son rôle économique", poursuivent-ils. Les élus mettent en avant notamment la "position géographique centrale" de Caen à une "distance" de Paris qui "assurerait à la Région une visibilité claire aux niveaux national et international".
Le 23 juin, à la question de savoir qui de Rouen ou Caen serait capitale, le président de la région Basse-Normandie Laurent Beauvais (PS) avait répondu que la question ne se posait pas en ces termes et qu'il allait falloir "innover". Il s'était par ailleurs inscrit en faux contre un communiqué des fédérations FO des deux Normandie qui s'étaient prononcées contre la fusion évoquant le risque d'une "fragilisation" de Caen.
L'Assemblée nationale a adopté vendredi matin, après une nuit de débats, la nouvelle carte à 13 régions proposée par les socialistes et qui prévoit la fusion des deux régions normandes.