Le mois dernier, l'hebdomadaire satirique avait révélé les coûteux travaux de rénovation de l'appartement de fonction du secrétaire général de la CGT. Ce mercredi, nos confrères dévoilent un autre chantier onéreux concernant le bureau du syndicaliste bas-normand.
Outre les coûteux travaux réalisés dans l'appartement de fonction de son numéro un Thierry Lepaon, la CGT a également dépensé 62.000 euros pour rénover son bureau au siège de la centrale à Montreuil, près de Paris, affirme le Canard enchaîné à paraître ce mercredi.
L'hebdomadaire satirique a reproduit dans son édition de mercredi l'extrait d'un devis pour des travaux d'aménagement, réalisés au début de l'année, dans le bureau de M. Lepaon, pour un montant de 62.179,44 euros. Selon le Canard, qui avait également révélé le mois dernier des travaux dans l'appartement de fonction de M. Lepaon, ce bureau de plus de "50 mètres carrés" a été entièrement rénové, notamment le parquet, le mobilier, l'électricité.
La Commission exécutive de la CGT (direction élargie), réunie mardi au siège de la centrale, "a été informée du montant de ces travaux", à la suite des révélations du Canard enchaîné, a indiqué à l'AFP une source interne. "On est dans la démesure", a estimé cette source. Selon elle, en guise d'explication, M. Lepaon a souligné que "pendant 15 ans, il n'y avait pas eu de travaux dans ce bureau".
Lors d'une interview le 19 octobre sur France 5, M. Lepaon avait souligné qu'après son élection à la tête de la confédération en mars 2013, il avait "vécu pendant presque un an dans les meubles de Bernard Thibault", son prédécesseur. Ensuite, "on a refait pratiquement tout dans ce bureau", avait-il dit.
La CGT a part ailleurs dépensé 105.000 euros pour rénover l'appartement de fonction de 79 mètres carrés de son secrétaire général, situé en bordure du bois de Vincennes. Mais M. Lepaon avait affirmé qu'il n'avait pas été informé du coût de ces travaux et fait état de dysfonctionnements au sein de la centrale.
Le sujet avait provoqué une crise au sein de la CGT et donné lieu à des débats houleux lors de la réunion les 4 et 5 novembre du Comité central national (CCN, "parlement"). La Commission financière de contrôle (CFC) a été chargée de faire toute la lumière sur les dysfonctionnements. Toutefois, la direction a refusé l'élargissement de cette instance de contrôle à des cadres issus du Parlement de la CGT, malgré des demandes en ce sens.