Les agriculteurs en colère font monter la pression

Plus de 120 tracteurs se sont rassemblés ce mercredi à Bayeux à l'appel des Jeunes agriculteurs et de la FDSEA du Calvados. Les agriculteurs dénoncent leurs difficultés financières. Ils ont réclamé une entrevue avec la nouvelle sous-préfète. La permanence d'Isabelle Attard a été visée. 

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Une mobilisation massive : plus de 120 tracteurs se sont rassemblés ce mercredi dès 9 h à Bayeux, rendant très difficile la circulation sur ce secteur. 


Les agriculteurs du Calvados réclamaient de voir la nouvelle sous-préfète, Laurence Béguin, dont la cérémonie d'arrivée était prévue ce matin à 10h. Ils ont réussi à la rencontrer pour lui demander l'application des accords signés le 17 juin lors des tables rondes au Ministère de l'agriculture. Un accord qui prévoit une augmentation de 5 centimes d'euro le kilo de carcasse de viande bovine jusqu'à fin août. Tant qu'ils n'obtenaient pas cette rencontre, ils déversaient une benne toutes les 5 minutes devant la sous-préfecture. 

La permanence de la députée Isabelle Attard ciblée

En fin de matinée, les agriculteurs s'en sont pris à la permanence de la députée du Bessin Isabelle Attard qui n'a pas répondu à leurs sollicitations. Sa permanence a été recouverte de fumier et de gravats.








D'autres actions simultanément 

Les agriculteurs ont également mené des actions à Lisieux, devant le supermarché Leclerc qui a dû fermer ses portes, et devant l'usine Lactalis de Beuvilliers. 


Dans la Manche, trois actions ont été menées : devant Lactalis de Villedieu-les-Poëles, devant les abattoirs Socopa de Coutances ainsi que devant l'usine Elle & Vire de Condé-sur-Vire. Une réunion de crise est prévue ce soir à 18h à la préfecture à Saint-Lô. Mais ni les transformateurs, ni les distributeurs n'y seront, regrettent les agriculteurs. 


Par ailleurs, une opération escargot a été organisée sur la Nationale 13 dans le sens Cherbourg-Paris, à hauteur de Nonant dans le Calvados. 
Vers 16 h 30, près de 140 tracteurs étaient comptabilisés sur le périphérique extérieur de Caen entre la route de Falaise et la route d'Évrecy. Ils devaient se rendre à la plateforme logistique de l'enseigne Super U à Ifs. 

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©INA

Les raisons de la colère 

Pour beaucoup à bout de ressources, les agriculteurs comptent ainsi maintenir la pression sur la filière et les pouvoirs publics pour obtenir la revalorisation promise des cours de la viande, payée sous les coûts de production. 

Il y a 15 jours, producteurs, abattoirs et distributeurs ont négocié sous l'égide du ministère un accord visant à revaloriser les prix payés aux producteurs de viande bovine. L'objectif est d'atteindre 4,50 euros par kilo, en augmentant progressivement les prix de 5 centimes par kilo et par semaine, ce qui permettrait aux éleveurs de couvrir leurs coûts de production.

Mais aujourd'hui, cet accord ne semble toujours pas appliqué. 


Dès lors, les agriculteurs réclament la transparence des marges réalisées par les abattoirs, les transformateurs industriels et les distributeurs. Ils réclament également l'action des pouvoirs publics pour l'application des accords. 

Lundi déjà, à Bayeux, une soixantaine de tracteurs-benne avaient déversé du fumier, des déchets et des gravats devant plusieurs enseignes de la grande distribution. Les agriculteurs s'étaient ensuite rendus devant la laiterie Lactalis. 

Le déroulé de la journée à Bayeux :

Le reportage d'Emilie Flahaut et de Gildas Marie 





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