Les barrages de Vezins et de la Roche qui boit dans le sud de la Manche étaient l'objet d'une réunion ce mercredi au ministère de l'environnement. Le PDG de Valorem, une entreprise française spécialisée dans les énergies vertes, a présenté officiellement un projet de reprise des deux ouvrages.
La suppression des barrages de Vezins et de la Roche qui boit ne sont pas encore de l'histoire ancienne. "La décision définitive sera prise à l'issue de la vidange, quand une revue de sécurité aura été faite, quand on aura constaté l'état, j'espère le bon état, des ouvrages, c'est à dire deux ans", expliquait ce mercredi John Kaniowski. Ce qui n'empêchait pas le président de l'association des Amis du barrage d'avoir le sourire à la sortie du ministère de l'environnement ce mercredi.
A ses côtés, le député (LR) de la Manche Guenhael Huet mais aussi Jean-Yves Grandidier, le PDG de l'entreprise Valorem. Cette société française créée en 1994 est spécialisée dans les énergies vertes, comme l'éolien. "On a déposé un dossier qui montre comment on peut arriver à continuer l'exploitation de ces barrages en respectant la continuité écologique et dans des conditions économiques acceptables", a déclaré le patron de Valorem, candidate à la reprise des deux ouvrages.
Les deux barrages ne seraient pas rachetés à l'Etat mais feraient l'objet d'une concession (via un appel d'offre) pour une durée de trente ans. "On serait l'exploitant, l'opérateur industriel dans une société qui rassemblera à la fois un pôle public avec les collectivités territoriales situées autour des barrages et un pôle privé constitué par l'entreprise Valorem".
L'électricité produite par les barrages ne serait pas vendues à EDF mais sur le marché de l'électricité, un marché de "gros" sur lequel les fournisseurs (comme EDF et d'autres comme Poweo) s'approvisionnent. "C'est une électricité qui va avoir de plus en plus de valeur dans un système électrique où les énergies renouvelables vont prendre une place de plus en plus importante. L'hydrolique a un très grand rôle à jouer", estime Jean-Yves Grandidier. Le candidat à la reprise des barrages présentera au ministère un plan d'exploitation plus précis lors d'une prochaine réunion au mois de juin.