Le meurtre de la femme du Frasnois dans le Jura enfin élucidé ? Un doubien de 30 ans a été mis en examen ce jeudi 9 novembre 2017 pour meurtre. Le corps nu et défiguré d'une jeune femme à la chevelure rousse avait été retrouvé en décembre 2016 dans la forêt du Jura.
Alors que l'enquête sur la mort d'Alexia Daval est toujours en cours, la procureure de la République de Besançon Edwige-Roux Morizot et les autorités judiciaires suisses ont tenu une conférence de presse à Besançon sur le meurtre du Frasnois (Jura).
Qui est le suspect mis en examen ?
Le suspect interpellé le 7 novembre 2017 est un frontalier de 30 ans résidant dans le Doubs. L’homme nie le faits. Il dit s'être blessé après avoir heurté un chevreuil en voiture. Il n'avait pas de casier judiciaire. L’homme a été confondu par son ADN retrouvé sur le cadavre découvert au Frasnois. La victime est une jeune femme de 18 ans de nationalité roumaine.
Une étroite collaboration entres les autorités judiciaires en France et Suisse
Le procureur du canton de Vaud Christian Buffat a souligné la ténacité et la collaboration des deux pays sur cette enquête où les pièces se sont assemblées au fil des mois. La section de recherche de Besançon était chargée de l’enquête. Sept personnes ont travaillé à temps plein sur cette affaire depuis un an a précisé Pascal Péresse, commandant de la section de recherches de Besançon. C'est un contact entre les gendarmes bisontins et la police judiciaire de Lausanne qui a mis les enquêteurs sur la piste d’une jeune femme disparue à Sullens dans le Canton de Vaud. La carte d'identité de la femme avait été retrouvé début décembre 2016 par une promeneuse dans la région de Sullens (Suisse). Les enquêteurs ont daté sa disparition à la nuit du 29 au 30 novembre 2016.
L’ADN a résolu toute l'énigme
Les enquêteurs ont interrogé les hôpitaux français et suisses pour savoir si un homme n’avait pas été soigné pour des blessures à cette date. Un hôpital français a signalé le cas d'un homme venu pour une suture à la main. L’homme avait finalement le même ADN qui celui retrouvé sur le corps mutilé du Frasnois. L'ADN du suspect se trouvait aussi sur la scène où le corps a été retrouvé.
Au final, la jeune femme a pu être identifiée grâce à l'ADN d'une tâche de sang retrouvée à proximité du lieu où l'on a trouvé sa carte d’identité. Et par des prélévements ADN effectués ensuite sur sa famille en Roumanie.
Pourquoi la jeune femme a été tuée ?
« Il est trop tôt pour donner un scénario" précise le procureur du canton de Vaud Christian Buffat. L’homicide a eu lieu à Sullens en pleine nature d'après lui. Le suspect doit être encore entendu dit-il. La jeune femme n'était pas connue en Suisse où la prostitution est libre mais réglementée. Elle n'était pas connue non plus sur le territoire français.
"Certains éléments laissent à penser que le crime peut être lié à une affaire de prostitution" indique le procureur du canton de Vaud. Le suspect sera jugé en France explique la procureure de Besançon Mme Roux-Morizot puisque que la France n’extrade pas ses ressortissants. L'homme encourt une peine à perpétuité pour meurtre.
Le cadavre d'une mystérieuse femme
Le 15 décembre 2016, le corps de sexe féminin avait été retrouvé par des bûcherons à proximité de la route départementale 39 près de la cascade du Hérisson au Frasnois dans le Jura.
Un appel à témoin avait été lancé pour identifier la femme âgée de 16 à 30 ans. Le corps avait été déplacé. Aucun vêtement n'avait été trouvé près de la victime. Le corps mutilé était caché sous des feuilles.
Une information judiciaire pour meurtre avait été ouverte. Après un long travail sur le visage mutilé de la victime, l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie avait pu établir un portrait robot.
Le parquet de Lons-le-Saunier s'était déssaisi de l'affaire au profit de celui de Besançon.