Alors que la fusion Siemens-Alstom est en route, le groupe allemand voit se profiler une nouvelle restructuration. Deux branches de l'industriel sont en difficulté.
L'industriel allemand Siemens a dévoilé jeudi 9 novembre ses résultats financiers. Malgré de bons résultats l'an dernier, malgré les difficultés de sa division turbines, l'industriel allemand voit se profiler la menace de suppressions de postes massives pour 2018.
Les difficultés se concentrent dans la branche énergétique "Power & Gaz", la plus importante division. Selon la presse allemande, Siemens envisage de fermer ou de céder jusqu'à 11 des 23 sites mondiaux qui emploient 30.000 personnes dont 12.000 en Allemagne. La raison : l'effondrement de commande de turbines à gaz.
En début de semaine, Siemens a déjà annoncé un autre plan social d’ampleur : Siemens-Gamesa spécialisé dans les éoliennes va supprimer environ 6.000 emplois dans 24 pays.
Pourtant le bénéfice net du groupe, qui fabrique aussi bien des turbines que des trains ou des scanners médicaux, a progressé de 11% sur un an pour un montant de 6,2 milliards d'euros fin septembre.
"Nous devons nous attaquer aux difficultés structurelles de certaines activités. Nous avons beaucoup de travail devant nous pour l'année fiscale 2018", a cependant averti Joe Kaeser, le patron du groupe.
Pour redresser sa rentabilité, Siemens a entrepris depuis le renvoi de son précédent patron en 2013 de recentrer ses activités. Siemen cédant l'électroménager et les réseaux télécoms, abandonnant l'énergie solaire et mettant en Bourse les ampoules électriques.