Trois attaques, six blessés, une enquête : retour sur les agressions au marteau à Dijon et Chalon

Plusieurs attaques ont eu lieu à Dijon et Chalon-sur-Saône depuis mi-septembre. Un mystérieux "commando" a revendiqué ces agressions au marteau. Alors que l'enquête suit son cours, retour sur les faits avec une chronologie.

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15 septembre 2017


Deux femmes sont agressées au marteau par un homme à Chalon-sur-Saône, à 15 minutes d’intervalle. Les faits ont lieu en fin de matinée, près de la place de Beaune. Les deux victimes sont pharmacienne et assistante maternelle, elles ne se connaissaient pas.

L’homme n’a pas été retrouvé par les forces de l’ordre malgré l’important dispositif mis en place : un hélicoptère de la gendarmerie tourne au-dessus de la ville une partie de l’après-midi, une cinquantaine de policiers investiguent et des agents sont déployés pour sécuriser la ville.
 

26 septembre


Trois personnes sont attaquées au marteau par un individu à Dijon. Il frappe ces dernières à la tête, provoquant l’hospitalisation d’une des victimes. Les faits ont lieu près de l’université de Bourgogne, à proximité du boulevard Mansart. L’homme a le visage dissimulé et prend la fuite après avoir attaqué les trois personnes : deux étudiants et un membre du personnel de l’université. Le lendemain, le 27 septembre, un quatrième attaque est commise à Dijon à l'aide d'un bocal en verre.
 

12 octobre


Une information judiciaire est ouverte contre X à la suite de l’agression au marteau qui est survenue à Chalon-sur-Saône, annonce le procureur de la République. Le dossier est transmis à un juge d’instruction. Un portrait-robot est diffusé.
 

2 novembre


Un groupe revendique les attaques qui ont eu lieu à Dijon, à travers un message audio envoyé à la rédaction du Bien Public. Dans son message audio, le « commando de défense du peuple et de la patrie française (CDPPF) » explique avoir agi « au cœur d’un des symboles du multiculturalisme ». Des attaques qui marquent selon eux « l’acte de naissance » de leur mouvement.

Le procureur de la République de Dijon reste prudent. "Cette revendication semble un peu étonnante, puisqu’elle intervient plusieurs semaines après les faits", déclare Éric Mathais. Une enquête est alors en cours et doit déterminer s’il s’agit d’une « revendication fantaisiste ».
 

3 novembre


La rédaction du Bien Public reçoit un nouveau message de la part de ce « groupe ». Ce dernier revendique également les attaques à Chalon-sur-Saône, qui se sont déroulées le 15 septembre dernier. Le « commando » affirme une filiation avec Anders Behring Breivik, l’auteur d’une tuerie de masse en Norvège, qui a causé la mort de 77 personnes en 2011 sur l’île d’Utoya. Comme le « commando », le terroriste d’extrême-droite dit avoir agi pour empêcher « l’islamisation » de son pays.

5 novembre


SOS Racisme dénonce dans un communiqué « la naissance d’un nouveau groupe violent d’extrême-droite ». L’organisation annonce avoir saisi le procureur de la République de Dijon pour demander « une enquête poussée ». « Ces crimes s’inscrivent dans un contexte de recrudescence de la violence d’extrême-droite », est-il écrit dans le communiqué.

7 novembre


Le « commando » envoie deux nouveaux mails à la rédaction du Bien Public. Après avoir expliqué que le dépôt de plainte de SOS Racisme « serait synonyme de reconnaissance » pour eux, il fait de nouvelles menaces. Ce dernier exige la libération de personnes soupçonnées d’avoir voulu organiser des attentats contre plusieurs personnalités politiques, notamment Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise, et le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner. Celui qui est accusé d’être leur chef, Logan Alexandre Nisin, est également mentionné. Si sa demande n’est pas satisfaite, le « commando » menace de frapper le « prochain grand événement ayant lieu à Dijon » : le match contre Troyes samedi 18 novembre pour la 13e journée de Ligue 1 Conforama, au stade Gaston-Gérard.
 

8 novembre


Les deux enquêtes concernant les attaques au marteau à Chalon-sur-Saône et Dijon sont regroupées. Le parquet s’est dessaisi de l’enquête au profit de celui de Chalon-sur-Saône. Le procureur de la République de Chalon-sur-Saône explique vouloir « maximiser les moyens », rappelant qu’il existe « potentiellement un lien » entre les deux attaques.
 

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