Les rhumatologues dénoncent le projet de déremboursement d’un traitement contre l’arthrose. Ils viennent de lancer une pétition nationale.
Qu'est-ce que l'arthrose ?
On estime que 10 millions de Fançais souffrent d’arthrose. Cette maladie est due à la dégradation du cartilage qui recouvre les os et de l’ensemble de l’articulation. Les symptômes principaux sont des douleurs persistantes aux articulations. Le genou (gonarthrose), la hanche (coxarthrose) et la colonne vertébrale sont les plus souvent concernés, mais l’affection peut également toucher l’épaule, la cheville, le poignet ou les doigts.L’arthrose du genou (ou gonarthrose) touche environ 20% de la population à 70 ans, et ce pourcentage augmente avec l’âge. Les principaux symptômes sont la douleur articulaire et le handicap qui s’en suit. Cela peut limiter de façon importante l’autonomie des malades.
Peut-on soigner efficacement l'arthrose ?
"Il existe un traitement efficace pour réduire la douleur et le handicap", rappelle Bernard Morand, président du SNMR (Syndicat National des Médecins Rhumatologues). "Cela consiste à injecter de l’acide hyaluronique dans le genou arthrosique douloureux (ce produit est naturellement présent dans les articulations, mais perd ses capacités visco-élastiques avec l’âge et l’arthrose)."Ce traitement simple permet de réduire la prise d’antalgiques et d’anti-inflammatoires souvent mal tolérés, et parfois contreindiqués à partir d’un certain âge. Les injections intra-articulaires d’acide hyaluronique sont aussi parfois la seule alternative en cas de contre indication ou de refus à la chirurgie.
Où signer la pétition ?
De son côté, la Commission Nationale d’Evaluation des Dispositifs Médicaux et Technologies de Santé (CNEDIMTS) estime que les injections d’acide hyaluronique intraarticulaires présentent un service médical rendu insuffisant. Elle a donc proposé leur déremboursement.Cette décision est "désastreuse sur le plan médical et infondée sur le plan économique", dénonce le SNMR (Syndicat National des Médecins Rhumatologues). Il a donc décidé de lancer une pétition nationale sur internet. Le texte enregistre déjà des milliers de signatures.