L’international Rafik Djebbour, qui joue actuellement à Chypre, affrontera le PSG mardi 21 octobre 2014 en Ligue des champions. Le footballeur, formé à l’AJ Auxerre, a quitté la France il y a dix ans. "Il y a vraiment quelque chose d'anti-maghrébin en France", dit-il.
Que dit Rafik Djebbour sur l’AJA ?
Rafik Djebbour, né à Grenoble, a été formé à Auxerre, dans l’Yonne. L’attaquant de l'Apoel Nicosie ne mâche pas ses mots pour raconter son passage au centre de formation de l’AJA. . "C'est vrai, je n'ai pas été patient, mais j'ai senti le racisme dès le centre de formation (à Auxerre)", a-t-il confié à l’AFP. "Des personnes proches de nous, dans l'encadrement, étaient censées adhérer à la France multiculturelle mais votaient Front National. Il y a vraiment quelque chose d'anti-maghrébin en France, et je l'ai ressenti comme beaucoup d'autres."L’international algérien décide alors, à 20 ans, de prendre le "risque énorme" de partir. Depuis, il a joué dans plusieurs clubs en Europe. Après la Belgique, il a été en Turquie, en Angleterre, à Chypre et surtout à Athènes. "La Grèce m'a alors redonné la joie de vivre. Après l'image négative que j'avais de la France et le coma de mon frère, j'ai revu la lumière là-bas avant même d'y jouer un rôle footballistique", raconte-t-il.
Quel est le parcours de Rafik Djebbour ?
Il découvre la Coupe d'Europe avec Panionios (2007-2008) : "On a éliminé Sochaux (NDLR: en Europa League) et j'ai marqué contre Bordeaux. C'est la saison qui a déclenché ma carrière". Et qui lui a ouvert les portes de l'équipe d'Algérie, avec laquelle il jouera le Mondial-2010.Il évolue ensuite pour les poids lourds grecs : AEK Athènes puis Olympiakos, avec lequel il est trois fois sacré champion et termine meilleur buteur du Championnat (2013).
Rafik Djebbour part ensuite pour la Turquie (Sivasspor) puis l'Angleterre (Nottingham Forest) mais ne brille guère. Depuis cet été, il a rejoint l’Apoel Nicosie, club de football chypriote. Il y a retrouvé la Ligue des champions.
Rafik Djebbour a déjà une longue carrière, émaillée de quelques prises de bec avec des coaches et un coéquipier. Mais l'attaquant de l'Apoel se revendique "joueur de tempérament". "Comme je dis toujours, je préfère vivre dix ans comme un lion que cent ans comme un mouton."