Avant la rencontre de football de dimanche dernier entre Auxerre et Rennes, deux supporters visiteurs avaient été arrêtés après avoir forcé un barrage de police et agressé un policier. Ce mercredi 6 novembre, la justice a tranché.
Dans une salle comble au tribunal judiciaire d'Auxerre, s'est déroulé mercredi 6 novembre le procès des deux jeunes supporters rennais accusés d'avoir agressé un policier avant la rencontre AJ Auxerre-Stade Rennais, dimanche 3 novembre.
La justice a tranché avec deux peines de prison aménageables de huit et douze mois pour les deux prévenus, avec port de bracelet électronique. Le tribunal judiciaire a également prononcé une interdiction de stade de plusieurs années.
"Je trouve que le tribunal a fait une juste appréciation au niveau des faits"
Pour rappel, quelques minutes avant le coup d'envoi du match AJ Auxerre-Stade Rennais, des supporters bretons escortés jusqu'au parcage visiteur de l'Abbé-Deschamps, ont voulu forcer un barrage policier à Auxerre.
C'est une peine parfaitement adaptée
Maître David KhanAvocat du policier
Un fonctionnaire du Groupe de sécurité de proximité avait alors été frappé au visage par des ultras rennais et blessé au nez et à la mâchoire. Le syndicat Alliance Police Nationale avait alors précisé que le policier avait "une déviation nasale importante qui nécessitera certainement une opération chirurgicale."
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À la sortie de la salle d'audience, l'avocat des policiers, Me David Khan estime "que le tribunal a fait une juste appréciation au niveau des faits. C'est une peine parfaitement adaptée." Des propos appuyés par l'un de ses collègues qui accompagnait le policier blessé, "aujourd'hui pour nous la réponse pénale a été présente, la sanction est là. C'est juste normal par rapport à la violence qu'a subie notre collègue."
Du côté de l'avocat des deux supporters, on positive sur la décision qui aurait pu être pire. "Ma réaction ce soir, c'est que mes clients ne dorment pas en prison et qu'ils peuvent rentrer chez eux, le soulagement est là".
"On avait un groupe de quarante individus, mais aujourd'hui on n'en a que deux"
Le seul regret de la défense, c'est qu'aujourd'hui deux personnes seulement ont été condamnées sur un groupe bien plus large. Comme le précise leur avocat, Me Florian Grigis, "on a un effet de groupe, avec environ quarante individus, mais aujourd'hui on n'en a que deux. Il y a peut-être une part de responsabilité directe ou indirecte, que l'on ne peut pas uniquement imputer aux deux personnes que j'ai défendues aujourd'hui".
Les condamnés ont encore la possibilité de faire appel à la décision. Pour leur avocat, la porte n'est pas encore fermée mais il faut déjà digérer la nouvelle.