L'économie au service de l'écologie, avec moins de camions sur les routes, et plus de péniches pour le transport sur les canaux. Une entreprise frontalière avec la Nièvre veut croire en cette idée et relancer le fret fluvial sur le canal latéral de la Loire.
Pour pouvoir livrer son sable à Paris, une entreprise de Cours-les-Barres, dans le Cher, à la frontière de la Nièvre a décidé de ne plus emprunter la route et les camions, mais plutôt le canal et les péniches. Objectif relancer le fret fluvial sur le canal latéral à la Loire.
Ce canal latéral à la Loire a été créé en 1838, il relie Digoin en Saône-et-Loire à Briare dans le Loiret. Long de 196 km, il traverse aussi la Nièvre et le Cher avant de rejoindre le canal de Briare et permet aussi de relier le Rhône et la Seine et donc Paris...
Mais certains s'interrogeaient sur les conditions de navigation pour des péniches lestées de 230 tonnes de cargaisons. Était-ce risqué, voire dangereux ?. Alors, une péniche test "Le Pélican" a effectué le voyage jusqu'à bon port après 5 jours de navigation. Pour l'entreprise de carrières, cette première réussie est une aubaine. Retenue pour participer au chantier du Grand Paris, elle doit livrer dans les prochaines années des millions de tonnes de sable mais aussi évacuer de la terre dans l'autre sens.
Et ils ont fait leurs comptes. Au lieu d'utiliser 10 camions sur la routes, avec toutes ses nuisances écologiques, une seule péniche suffit ! En mars prochain, elle affrétera alors une trentaine de bateaux. De quoi relancer le fret fluvial sur le canal qui avait disparu depuis 40 ans.
Voir le reportage de Régis Guillon et Marine Labidi, avec comme intervenants :
- Jean-Pierre Baussart
Artisan Batelier à bord du "Pélican"
- Gilles Morini
PDG "Les Agrégats du Centre"
- Olivier Georges
Chef du service développement à Voies Navigables de France Centre-Bourgogne