Les opposants à la LGV Paris-Lyon (POCL) lancent un appel aux acteurs économiques

Ce samedi 7 mai, près de Sancerre, les opposants au tracé dit médian d’une nouvelle LGV entre Paris et Lyon ont appelés les entreprises, commerçants, communes, associations… à se joindre à leur mouvement.

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Les opposants au projet POCL militent depuis plusieurs années contre cette 2nde ligne à grande vitesse de Paris à Lyon via Orléans et Clermont-Ferrand. Ils demandent qu’une solution alternative soit privilégiée : la remise en état et la modernisation des lignes existantes. Leur pétition a déjà recueilli plus de 7.000 signatures. Aujourd’hui, ils souhaitent qu’en plus des citoyens, les acteurs du monde économique rejoignent leur mouvement. Ils ont organisé une conférence de presse suivie d’un pique-nique ce samedi 7 mai sur le site de la Tour de Vesvre à Neuvy-Deux-Clochers dans le Cher, près de Sancerre.

Qu’est-ce que le POCL ?

Le POCL vise à relier Paris, Orléans, Clermont-Ferrand et Lyon via une ligne à grande vitesse. Le projet est né en 2011 avec l’idée de pallier la saturation à venir de l’actuelle ligne Paris-Lyon et de désenclaver des territoires du centre de la France (Auvergne, Bourgogne et Centre).
Deux tracés avaient été présentés :
  • Le tracé dit « ouest » passant par Orléans, Vierzon et Bourges
  • Le tracé dit « médian » passant par Orléans, Nevers et Bourges
En février 2015, le tracé dit médian a la préférence du coordinateur du projet, le préfet de la région Auvergne, Michel Fuzeau. Des études préalables à l’ouverture d’une enquête d’utilité publique sont lancées. Le projet en est là. Ces études dureront de 5 à 7 ans pour définir le meilleur tracé possible. Suivra ensuite l’enquête d’utilité publique destinée à informer le public et à lui permettre de s’exprimer sur un dossier précis. Elle durera de 12 à 18 mois. Ce n’est qu’après la déclaration d’utilité publique que les travaux pourront commencer, pour 4 à 6 ans, pour un coût estimé à 13 milliards d’euros. Dans le meilleur des cas, cette LGV entrera en service  en 2030.

Quels sont les arguments des opposants ?

  • La saturation n’est pas avérée. Un rapport de la Cour des Comptes de 2014 indiquerait même que le trafic du TGV Paris-Lyon est stagnant. De plus en plus de gens utilisent d’autres moyens de transports moins chers : le co-voiturage ou le bus.
  • La nouvelle ligne ne profitera aux territoires enclavés : Le TGV s’arrêtera uniquement à Orléans, Bourges et Nevers. Quant à Clermont-Ferrand, il faudra construire une voie spécifique supplémentaire pour desservir cette ville. Par ailleurs, l’objectif étant de desservir Paris et Lyon, beaucoup de lignes seront non-stop entre ces deux villes.
  • Le projet n’est pas justifié économiquement. Une LGV coûte très chère et aujourd’hui le « tout TGV » est remis en question car d’une rentabilité douteuse. Par ailleurs, la grande vitesse est inéquitable puisqu’elle intéresse surtout les usagers peuvent payer des billets chers, au détriment de ceux qui seraient intéressés par des liaisons régionales ou interrégionales moins coûteuses.
  • Le projet POCL pose des questions en matière environnementale : impact sur l’agriculture, la viticulture, le tourisme vert, nuisances sonores, destruction de la biodiversité dans les zones traversées...

Que proposent les opposants ?

-  Pour éviter la saturation de la ligne existante entre paris et Lyon, des solutions existent : utiliser les nouvelles technologies de régulation du trafic et augmenter ainsi le nombre de TGV ou augmenter le nombre de TGV à double étage.
-  Moderniser les lignes actuelles : cela éviterait les destructions et coûteraient 3 à 4 fois moins cher. C’est aussi plus rapide puisque la LGV n’est pas prévue (au mieux) avant 2030.
-  Remettre en état et moderniser le réseau ferroviaire existant permettrait aussi de mieux desservir les petites villes et redonnerait un élan économique au fret et aux trajets régionaux ou inter cités.

Tracé POCL

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